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Critique de Kio971


J'ai longtemps hésité à ajouter ma critique à celle des autres Babelionautes qui ont lu Autant en emporte le vent avant moi. Pensez donc, 6476 lecteurs et 206 critiques à ce jour (j'ai fait mes petites additions à partir des différentes éditions de l'ouvrage proposées sur le site)! Alors, une de plus, pour quoi faire ?

Une de plus parce que l'on ne peut pas rester indifférent face à un tel livre.
Une de plus, parce que s'il en fallait la preuve, ce livre démontre qu'il vaut mille fois mieux être l'auteur d'un seul et unique ouvrage, qui se révèle être un chef d'oeuvre, que le genre d'écrivain qui chaque année accouche d'un nouveau livre, comme autrefois les femmes qui faisaient un enfant tous les ans.

Une de plus, parce que Margaret Mitchell réalise le tour de force de nous faire aimer un livre dont le personnage principal n'est pas très sympathique finalement. Un personnage principal qui est une jeune fille de bonne famille qui plus est, et non pas quelque monstre à l'intelligence supérieure, mais complètement pervers et dépravé par ailleurs.

Car oui, elle n'est pas très sympathique Scarlett O'Hara. Oh, elle est très courageuse, tenace et pleine de ressources, et on ne peut que saluer la débrouillardise et l'aplomb de cette toute jeune fille (mariée, par vanité, à 16 ans; à la fois enceinte et veuve 2 mois plus tard; et qui survit dans une Atlanta plongée dans la guerre, puis ensuite à Tara - avant de revenir à Atlanta - alors qu'elle a 20 ans à peine). A l'heure où les chefs d'entreprise femmes ne sont toujours pas légion, on ne peut que lui tirer son chapeau face à sa réussite professionnelle et économique, son ascension sociale fulgurante et spectaculaire

Mais Dieu qu'elle est exaspérante Scarlett O'Hara ! Voire carrément désagréable ! Egoïste (TRES profondément égoïste), manipulatrice, menteuse, vaniteuse, aguicheuse - par pur plaisir de rendre les hommes fous de désir et les femmes qui les aiment folles de jalousie - avare, cupide, avide, sans aucun scrupule et prête à tout pour obtenir ce qu'elle veut et arriver à ses fins. méprisante envers les femmes moins belles qu'elle, moins riches qu'elle, mais surtout plus généreuses et altruistes qu'elle (deux mots dont elle ne connaît d'ailleurs absolument pas la signification).

Et Rhett Butler, l'homme du monde devenu voyou, ne s'y trompe pas, qui dès qu'il la voit pour la première fois reconnaît en elle son alter ego féminin en matière de volonté et de rouerie.

Alors oui, ça vaut le coup d'ajouter une 207è critique à celles déjà laissées par les lecteurs d'Autant en emporte le vent. Pour donner envie au 6477è lecteur potentiel qui aurait inscrit Autant en emporte le vent sur son "Pense bête", de lui faire changer de statut pour un "En cours", très rapidement suivi d'un "Lu" ... et d'une 208è critique de ce chef d'oeuvre.
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