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Critique de bdelhausse


Les lecteurs de Walthéry savent à quel point il aime la facilité (une planche par semaine), l'humour ras des pâquerettes, les jupes courtes, la défense de la cause féministe, l'aventure, le wallon à toutes les sauces... On retrouve tout cela dans ce tome 12.

On a quitté Natacha raccompagnant Walter passablement éméché en fin de tome 11. On démarre le tome 12 sur une vue aérienne de Liège, la Meuse, les ponts, les quais... et on replonge dans l'évocation de ce pari lancé par le grand-père de Walter. Il a embarqué par hasard la grand-mère de Natacha et un mystérieux passager clandestin. Celui-ci parle jivaro... c-à-d wallon... et se révèle être le boss (caricature de Louis de Funès) du grand-père.

Le trio boucle le tour du monde. On passe par les îles du Pacifique. Ils y rencontrent des coupeurs de têtes. Des coupe-kiki. Ils croisent en même temps "père René" qui est une caricature de René Hausmann, et Monsieur Jacques, sosie de Brel.

Les coupe-kiki ont la fâcheuse habitude de couper les têtes, de les désosser et de les gonfler. On a alors droit à une évocation de la couverture de la Mauvaise Tête, le 8è tome des aventures de Spirou et Fantasio, façon un peu glauque. Au passage on a droit à un épisode sexiste étrange (à moins que ce ne soit destiné à dénoncer le sexisme) où Natacha doit réussir des épreuves, dont laver la vaisselle et faire le ménage d'une case...

Les indigènes adorent le Grand Mouton, le dieu Dufmurr... clin d'oeil à F'Murr, grand pote de Walthéry (de toute façon, il est pote avec tout le monde, en témoigne les remerciements de première page).

On a ensuite une flopée de destinations afin de boucler le tour du monde. Tout en alternant avec des vues de Liège, les quais, le Carré, les abords de la Batte pour celles et ceux qui connaissent. La vie nocturne de la Cité ardente n'est plus à démontrer.

Dans ce qui semble être l'Inde, on reparle wallon. le trio atterrit non loin de la "croisière jaune". Et en Italie, Walthéry lance un franc remerciement à Dino Attanasio, dont il utilise le nom pour une trattoria. Au passage, quelques personnages secondaires sont trop travaillés (y compris dans les cafés) pour ne pas être des caricatures d'amis.

Le summum du summum est atteint lorsque, par le biais de deux notes de bas de page, Walthéry avoue ne plus savoir où il en est. le lecteur n'a aucune peine à le croire. Cela tire dans tous les sens. Et on ne peut s'étonner que Walthéry lui-même (à raison d'une planche par semaine) ait perdu le fil du récit. Entre remplissage, gags potaches et aventures rocambolesques, l'auteur, puissamment aidé par Laudec aux décors, finit par boucler l'inbouclable...
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