AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Manonlitetvadrouilleaussi


Avant de vous parler du roman, j'aimerais vous dire quelques mots sur l'auteur. Edgar Mittelholzer est né en Guyane Britannique au début du XXe siècle, d'une mère martiniquaise et d'un père suisse-allemand. Rejeté par ses parents à cause de sa couleur de peau ( le plus foncé de la fraterie), il se tourne vers l'écriture. Mais son premier roman ne verra finalement pas le jour à cause d'un bombardement de l'entrepôt stockant les exemplaires. Mobilisé lors de la seconde guerre mondiale, il fera de nombreuses dépressions qui l'obligeront à quitter l'armée. le succès littéraire arrivera dans les années 50 grâce à un homme, Leonard Woolf, mari de Virginia. Mais ses vieux démons vont le rattraper et il mettra fin à ses jours en s'immolant en 1965.

Le temps qu'il fait à Middenshot a été écrit en 1952, dans un monde d'après-guerre où les horreurs des camps et de la Shoah sont toujours présentes dans les esprits. Qu'est-ce que le bien ? Quel est la limite entre le bien et le mal? Comment se débarrasser du mal ? Et la justice ?
Des questionnements qui ne nous quitterons pas tout au long du roman.

le Vent, le brouillard, La neige. Trois éléments pour trois parties qui lèveront peu à peu le voile sur les désirs des habitants de Middenshot, une bourgade anglaise.
Dans la famille Jarrow, je vous présente le père. Persuadé que sa femme est morte depuis dix sept ans(alors qu'elle est à côté de lui), il ne communique avec à elle que par des séances de spiritisme animées par sa fille. Cette dernière, une (presque) vieille fille subit jour après jour les folies paternelles et sa passion du macabre sans jamais oser le contredire et intervenir. Mais depuis quelques temps son intérêt se porte de plus en plus sur son voisin, Mr Holme. le quinquagénaire, veuf et passionné d'horticulture, n'est quant à lui, pas insensible aux charmes de sa jeune femme de ménage. Mais que lui arrive-t-il? Et pendant ce temps, un tueur s'est échappé de l'asile voisin, semant cadavres sur son chemin. « Allons moissonner de l'os et du sang! de l'os et du sang! de l'os et du sang ! »

Un texte singulier que j'ai apprécié même s'il souffre d'un petit essoufflement vers la moitié. J'ai aimé cette atmosphère gothique qui flirte avec le réalisme fantastique, le tout soupoudré de grotesque. Une petite préférence pour ce vieux fou de Jarrow. Mais l'est-il réellement ?
D'autres personnages secondaires sont intéressants, notamment les détectives à la logorrhée bien ficellée 😆.
Si ce sont les éléments naturels qui sont convoqués c'est bien de nature humaine qu'il s'agit. Alors y plongerez-vous à votre tour ?
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}