Lire un
Modiano, c'est entrer dans un univers.
Toujours le même, jamais le même.
Un homme écrit son journal.
Des noms se profilent, des lieux apparaissent, des chemins se parcourent, une femme l'accompagne, une espèce de double qui se dédouble, des destins abîmés.
Paris, un ancien Paris, des endroits disparus, d'autres qui portent les stigmates du souvenir.
Puis Berlin, un voyage différent mais tout aussi porteur de ce qui construit l'être qui parcourt la recherche d'un temps révolu.
La magie de
Modiano opère.
Du fugitif, des silhouettes, des lisières, un horizon brumeux.
Patrick Modiano nous emmène dans les déambulations d'êtres blessés, d'êtres machiavéliques (la mère) et d'images surgies incomplètes d'un passé relu dans un carnet moleskine refermé sur des écrits qui ont figé le Temps.
L'étrangeté broie et coule douloureusement au fil des pages.
Lire un
Modiano, c'est entrer dans un univers, le sien qui dessine en nous ses tentacules jusqu'à la dernière ligne.