Avec son dernier roman "La Danseuse", Patrick Modiano parvient-il à nous emporter ? Et que penser de "L'Hôtel des oiseaux" de Joyce Maynard, autrice abonnée aux best-sellers du New York Times, et dont le roman se retrouve au coeur de polémiques sur l'appropriation culturelle aux Etats-Unis ?
Géraldine Mosna-Savpye et Nicolas Herbeaux en parlent avec nos critiques, Elise Lépine, journaliste littéraire au Point, et Virginie Bloch-Lainé, productrice à France Culture.
#litterature #critique #livres
Vignette : Maryna Terletska/Getty Images
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Pourquoi certaines choses du passé surgissent-elles avec une précision photographique ?

Ce que j'aime dans l'écriture, c'est plutôt la rêverie qui la précède. L'écriture en soi, non, ce n'est pas très agréable. Il faut matérialiser la rêverie sur la page, donc sortir de la rêverie. Parfois, je me demande comment font les autres ? Comment font ces auteurs qui, comme Flaubert le faisait au XIXe siècle, écrivent et réécrivent, refondent, reconstruisent, condensent à partir du premier jet dont il ne reste finalement rien ou presque rien dans la version finale du livre ? Ça me semble assez effrayant. Personnellement, je me contente d'apporter des corrections sur un premier jet, qui ressemble à un dessin qui aurait été fait d'un seul trait. Ces corrections sont à la fois nombreuses et légères, comme une accumulation d'actes de microchirurgie. Oui, il faut trancher dans le vif comme le chirurgien, être assez froid vis-à-vis de son propre texte pour le corriger, supprimer, alléger. Il suffit parfois de rayer deux ou trois mots sur une page pour que tout change. Mais tout ça, c'est la cuisine de l'écrivain, c'est assez ennuyeux pour les autres.
Entretien dans le Télérama N° 3377 - octobre 2014
"Les dimanches, surtout en fin d'après-midi, et si vous êtes seul, ouvrent une brèche dans le temps. Il suffit de s'y glisser."
"L'herbe des nuits"
Je crois qu'on entend encore dans les entrées d'immeuble l'écho des pas de ceux qui avaient l'habitude de les traverser et qui, depuis, ont disparu. Quelque chose continue de vibrer après leur passage, des ondes de plus en plus faibles, mais que l'on capte si l'on est attentif.
Je n'écris pas vraiment des romans au sens classique du terme, plutôt des choses un peu bancales, des sortes de rêveries qui relèvent de l'imaginaire.
Entretien dans le Télérama N° 3377 - octobre 2014
J’ai l’impression qu’aujourd’hui la mémoire est beaucoup moins sûre d’elle-même et qu’elle doit lutter sans cesse contre l’amnésie et contre l’oubli.
Conférence du 7 décembre 2014 pour le discours du Prix Nobel
Quand on aime vraiment quelqu'un, il faut accepter sa part de mystère.. Et c'est pour ça qu'on l'aime
On dirait que les lampes se sont usées avec le temps. Mais quelquefois un déclic se produit. Hier, j'étais seul dans la rue et un voile se déchirait. Plus de passé, plus de présent, un temps immobile. Tout avait retrouvé sa vraie lumière.
"Jusque-là, tout m'a semblé si chaotique, si morcelé...Des lambeaux, des bribes de quelque chose, me revenaient brusquement au fil de mes recherches...Mais après tout, c'est peut-être ça, une vie..."
Personne ne répond jamais aux questions qui vous tiennent à coeur.
("Rue des boutiques obscures")