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Critique de BazaR


Après avoir épuisé tous les « Essential Thor » qui m'avaient agréablement ramené aux premières années de ce personnage mythologique sauce Marvel, j'attaque les « Epic Collection » qui proposent des séries d'épisodes successifs sélectionnées n'importe quand entre les années 1960 et aujourd'hui.
Ce volume regroupe des épisodes et annuals parus en 1981 et 1982. Je suis donc en terre totalement inconnue.

Inconnue ? Pas tout à fait. Cette période de Thor partage avec de nombreux autres comics l'intérêt marqué du milieu pour les problèmes sociaux qui malmènent l'Amérique. Si c'était assez facile à faire pour les héros urbains en contact avec le public, c'est beaucoup plus surprenant dans une série mythologico-cosmique telle que Thor.
Les auteurs – Mark Gruenwald, Ralph Macchio et Doug Moench au scénario et surtout Keith Pollard au dessin – s'appuient sur la personnalité humaine du dieu du Tonnerre : le docteur chirurgien Don Blake, qui est énormément développée. Atterrissant dans un petit hôpital de quartier, il est confronté aux drogués, aux malheureux expulsés par un propriétaire malhonnête ou aux relations conflictuelles entre la population des « bas quartiers » avec la police. A chaque fois Thor vient mettre de l'ordre – un éléphant dans un magasin de porcelaine – et parfois échoue ; il semble parfois plus facile de neutraliser un délinquant cosmique que de sauver une SDF de New York.

Mais les auteurs n'en oublient pas pour autant l'univers de la légendaire Asgard. Dans les cinq ans pendant lesquels j'ai laissé ce comics, il s'en est passé des choses : Odin a perdu un oeil, sacrifié paraît-il pour sauver l'univers de Ragnarok, et Marvel a enfin décidé d'enrichir le panthéon : l'épouse d'Odin, Frigg, et celle de Loki, Sigyn, font leur apparition, de même que le dieu de la guerre germanique Tyr. On retrouve trolls, norns et autres serpents avec plaisir.

Cependant j'ai été plus que moyennement intéressé par le virage social pris par la série. J'ai vraiment l'impression qu'à cette époque tous les comics sans exception se devaient de s'intéresser aux problèmes sérieux, quitte à faire passer le divertissement au second plan. Cela correspondait-il à une demande du lectorat ? Je ne sais…
Une lecture en demi-teinte donc.
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