Teheran Trip

Forcément on va d'abord vers ce roman pour l'histoire de son autrice, qui voit ses livres interdits dans son pays, l'Iran, et qui risque sa vie à décrire une autre facette de cette jeunesse sacrifiée. En cela, elle mérite les honneurs. Et puis, il y a le roman : désolé de ne pas y avoir été sensible du tout. S'il s'agit de nous montrer que là-bas aussi la jeunesse peut se droguer et dire "putain" à toutes les fins de phrase, c'est réussi. L'écriture est décousue, et surtout on tourne en rond, comme elle. Sinon l'histoire : alors qu'un séisme touche la ville, que tout le monde fuit, notre héroïne ne pense qu'à se droguer à l'opium et autres pilules et n'a envie de rien, accompagnée d'un chien inutile. Partira ? Partira pas ? Je reste, comme elle, à sucer l'amertume (de la déception).

Après 50 pages lues je n'ai pas réussi à continuer et j'ai abandonné ma lecture. Je n'ai pas été emporté par la plume de l'auteur, me demandant où elle voulait en venir, j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs et des passages du coq à l'âne qui m'ont perdus.
Malheureusement pour moi, je suis passée à côté de ce roman, pourtant prometteur.

La couverture de ce livre, très belle, m'a intriguée; ainsi que le nom de l'auteure - auteure iranienne très reconnue. Puis le sujet, le contexte, la vie nocturne de Téhéran, la jeunesse, les manifestations, la cruauté, la pauvreté et les luttes pour se faire entendre.

Sauf qu'après plusieurs pages, j'ai réalisé que j'étais loin de l'idée que je m'étais faite du roman. Je trouve que c'est très décousu et bancal, tant dans l'histoire que dans le contexte; on est peu projeté et j'ai eu du mal à m'imaginer quoi que ce soit, les personnages ou le décor.
L'auteure veut vraiment nous plonger dans la tête d'une adolescente totalement droguée et presque inconscience pendant tout le récit, dont on poursuit la lecture à la vitesse du cerveau de la protagoniste; c'est-à-dire très lentement. Finalement, il ne se passe pas grand-chose. Enfin, il y a de nombreuses fautes d'orthographe qui rendent la lecture désagréable. On dirait que la traduction n'a pas été relue… Dommage !

Je n'étais pas dedans.
Du coup, difficile d'apprécier pleinement ce roman, qui a vraiment du potentiel. Je pense que je m'attendais à quelque chose de plus sombre, de plus torturé et de moins brouillon... Mais ce dernier point colle bien avec l'état psychologique du personnage principal. Bof sans plus, j'aurais aimé m'attacher à Shadi et mieux la comprendre. Là j'ai juste eu l'impression de perdre mon temps à la suivre à travers Teheran pour finalement pas grand chose.