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Critique de zazy


Jane, alias l'Oeil, alias Mademoiselle H, qui a une démarche légèrement claudiquante, ne vit que pour son métier de casteuse. le casting sauvage, c'est son art, comme un chasseur, elle affûte à la sortie du métro, dans la rue, partout où il y a des passants. « Transparente dans la cohue et le vacarme, elle dévisageait les inconnus ». Elle ne vit que pour son agence qu'elle tient à bout de bras, je devrais plutôt dire à bout d'oeil, avec l'aide de Nicolas, grosse fashion victim. D'ailleurs, elle habite un loft juste au-dessus de ses bureaux. La lutte est rude avec les agences étrangères qui proposent leur catalogue à des prix au rabais.
Lorsqu'un producteur lui propose de trouver la perle rare qui serait la vedette du film « La femme de dos », film de Telo Ruedigger, photographe d'art de renommée mondiale Ce ne doit pas être quelqu'un de connu. Une grosse commande.
Sonnerie du portable Souad Chad, la personne qui vit et s'occupe de sa mère « AVC, réanimation, coma… C'est très grave. Ils peuvent pas encore se prononcer. Magda est en soins intensifs… Tu dois venir, ils veulent parler à un proche. » Voici Jane de retour dans le sud, le sud de son enfance, son adolescence, la maison familiale où je sens un lourd contentieux entre la fille et la mère.
L'Oeil va devoir gérer les deux choses de front, chacune ayant son urgence, l'une plus primordiale que l'autre pour Jane, surtout lorsqu'elle aperçoit Charline qui, pour elle, EST La femme de dos. Elle fera tout pour entrer en contact. Elles feront connaissance, Jane voudrait tellement qu'elle accepter le tournage, mais bon, le frère n'est absolument pas d'accord car il a besoin de sa soeur pour son petit trafic.
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Les souvenirs sont de retour à la villa « Les Vignettes » demeure familiale, où un film de Téchiné fut tourné et où, à seize ans, elle connut l'amour. Les souvenirs, car elle fouille son ancienne chambre, raconte à sa mère, sur la demande des soignants. Tous ces souvenirs la perturbent, des bribes lui reviennent dont son histoire d'amour avec le photographe de plateau, Tristan, qui a disparu du jour au lendemain. Pourquoi n'y aurait-il pas un lien entre Tristan et Ruedigger… Ne peuvent-ils être la seule et même personne ? Cela expliquerait la disparition de Tristan.
Son séjour à Toulon auprès de sa mère sera un instant de recherches. Recherches pour l'incarnation du personnage du film, recherches pour retrouver un passé qui lui échappe. Parler à sa mère dans le coma de ce passé, permettra t-il à mettre un terme à leurs contentieux très profond ?
Une multitude de personnages s'entrecroisent. Alice Moine m'a tenu en curiosité de la suite, même si certains personnages sont un peu trop caricaturaux, mais nous sommes à Toulon !
J'aurais peut-être aimé que le roman se resserre sur les trois femmes de la villa « Les Vignettes », la mère, la fille et Souad, la présence souvent silencieuse… Mais c'eût été un autre livre, une autre histoire.
Une lecture divertissante, agréable, entre romance et énigmes. Alice Moine a su me perdre avec de fausses pistes, me surprendre par des pirouettes avec son écriture efficace, maîtrisée, très visuelle aux dialogues fort bien ficelés.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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