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Critique de LeScribouillard


On a critiqué peu de fois ce livre ; on a dit qu'il était "original", "intéressant", ou "décevant", mais la plupart des habitants de Babelio ne sont pas allés plus loin. Qu'est-ce qu'il a donc, au final, ce bouquin, pour que personne ne sache trouver ses qualités et ses défauts exacts ? C'est bien simple : 1°) la plupart des jeunes membres se contentent de donner leur AVIS, et non pas une critique réelle (comme dirait Captain Fantastic : "Interesting is a non-word !") ; 2°) le roman étant purement jeunesse et méconnu, il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'il y ait aussi peu d'explications fouillées. "L'attrape-mondes" est l'une de ces parutions passées inaperçues, dues au fait que des tas et des tas d'auteurs veulent publier leur livre et que les éditeurs ne lancent un lobbying que pour ceux qui auront statistiquement le plus de ventes ("La Belle Sauvage", "Percy Jackson", "Eragon", mais aussi en-dehors de la jeunesse quelques bouquins pernicieux tels que la New Romance et la bit-lit dans leur ensemble... *rictus sardonique*) : c'est triste, mais que voulez-vous, il faut faire marcher le buisness. Et puis il faut avouer que celui-là n'était pas un chef-d'oeuvre.
Je vais spoiler un petit peu, mais ça a déjà été fait par d'autres critiques : nous sommes dans un futur où les jeux vidéo sont devenus si réels qu'il est possible d'aller dessus avec un casque de réalité virtuelle et d'être totalement immergé dedans. Absolument rien d'original. Les personnages ? du gros Young Adult dans toute sa niaiserie. Les méchants n'ont aucune psychologie digne de ce nom non plus : normal, me diriez-vous, ce sont des boss finaux. La série noire continue avec des univers de médiéval-fantastique dépourvus de magicbuilding déclinés à toutes les sauces, auquel il manque le souffle épique caractéristique du genre en dépit de bonnes scènes d'action.
Et pourtant, l'auteur a su trouver plusieurs bons partis pris : se placer du point de vue... d'un PNJ (Personnage Non Joueur) qui pensait que son monde était tout ce qu'il y a de plus réel (d'où révélation, d'où le spoil que j'évoquais) : Nina, qui va avoir du mal à supporter le fait d'être une IA. C'est moins bien fait que dans Matrix, mais le fait de n'avoir RIEN DE RÉEL, contrairement au film des Waschowski où les personnages ont tout de même un corps dans la Matrice, avait du bon. Autre idée : introduire des choix stochastiques dans la programmation du jeu vidéo (et pour les jeunes lecteurs, c'est très bien expliqué). Et puis le fait qu'il y ait une mise en abyme de mondes de fantasy par rapport à un autre de SF est quand même un bon moyen de faire un mélange des genres harmonieux quoique déjà-vu... et pour ce qui est d'autres mises en abyme, tout à la fin attendez-vous à une grosse surprise !
Ajoutez à ça le fait qu'il n'y a aucun défaut de rythme : les temps posés et les temps d'action sont très bien alternés, la révélation est faite pile au bon moment (malgré la petit digression au début censée faire mariner le lecteur) et tout ça nous donne un plutôt bon divertissement. À l'époque, ça avait même été pour moi un coup de coeur.
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