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Critique de mesnil


ILa Maison de l'aube parle d'un temps presque révolu, le monde de la nature avec les nuages, la pluie, les arcs-en-ciel, les étoiles toutes ces choses que nous ne savons plus voir et reconnaître -quand elles constituent, en splendeur et âpreté, le tissu même, terrestre et sidéral, du livre ! Scott Momaday excelle , comme il excelle à restituer l'ambiguïté du monde indien, en équilibre instable entre hier et aujourd'hui, entre la mesa éternelle, le sacré, les dieux la noblesse et les abysses de la déchéance.

Ce livre est plein de métaphores, et la prose y est peinte audacieusement. Elle montre la lutte intérieure d'un homme retrouvant ses propres traditions, elle contient les éléments de l'oralité traditionnelle indienne, on y trouve, les filous, les hommes médecine, les esprits de l'eau et du feu, mais aussi la tristesse infinie et une grande douleur, l'apaisement et une jubilation d'évocation poétique.

Lecture exigeante, limite inconfortable parfois, des passages magnifiques, Momaday sait habilement éviter l'écueil d'un manichéisme : homme blanc versus sauvage, l'ouvrage associe deux univers, l'univers indien, apparaît comme celui du rêve, et l'autre comme celui d'un cauchemar progressif.
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