AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de EvlyneLeraut


Fernando Monacelli
Naufragés
Roman. Traduit de l'espagnol(Argentine) par Catalina Salazar
Né en 1966 à Bahia Blanca, Fernando Monacelli rédacteur en chef du journal « La Nueva Provincia » déchire les pans de l'Histoire de la guerre des Malouines en 1982.
Ce roman est une quête, d'une grand-mère Dona Ana qui recherche en grand désespoir son fils Juan Cruz disparu en mer sur « le Belgrano » en 1982. Son journal retrouvé signe la résurrection de Juan Cruz « Un des congelés », le soldat del Valle.
Une journaliste Célina Figueroa partira à sa recherche. Ainsi, que de celle de l'enfant de Juan Cruz , Inaki.
Le mode d'écriture posé en narrations multiples, « le madame » murmuré par Fernando Monacelli implique le lecteur dans cette quête. Nous sommes plongés dans l'absurdité de cette guerre des Malouines. La rencontre de Célina Figueroa avec les vétérans sera comme un retour vers cette réalité blessée, bafouée, où les vétérans s'entraident pour résister à leur folie. « Sous chaque croix blanche, il y a une histoire…. Des morts entourés d'incertitude parce qu'unis par un mot qui a fini par se vider de sens. » « La plupart m'expliqua Rodolfo, souffrait de solitude parce qu'il y a mille façons de rapporter la guerre à la maison, mais très peu pour qu'on l'y laisse rentrer. Tôt ou tard ils avaient fini par s'éloigner de nous tous. »Juste soulever le voile de ce roman du point de vue de la fiction, et le poids de cette guerre des Malouines forme des taches d'encre noire sur les pages. C'est la réussite des « Naufragés ». Ces marins assassinés par la conquête de l'Angleterre pour cette terre du bout du monde, âme Argentine. La folie anglaise de ce conflit rend tragique la mort de ces « Naufragés ».
Fernando Monacelli subrepticement nous entraîne dans cette page Historique aberrante et déraisonnable, où les pleurs de Dona Ana et les blessures multiples sont les voiles « du Belgrano ».
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}