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Critique de ERICANSE


Chère Rita et Cher Francesco,
C'est avec un peu de retard, pour lequel je demande votre indulgence, que je tiens à vous remercier chaleureusement de votre cadeau. 7 ans se sont déjà écoulés depuis que vous me l'avez offert, et depuis, je ne cesse de repousser le moment, où je devrais vous témoigner de ma gratitude.
Pas une semaine depuis, sans que je recours à votre pétillant abbé, Atto MELANI. Il est si touchant et si envoûtant, qu'on en viendrait presque à oublier son côté obscur, et sa double personnalité. N'aurait-il pas quelque chose à cacher, j'ai beau y réfléchir, son érudition et son éducation semblent lui servir à des oeuvres bien plus machiavéliques, et pourtant je ne parviens pas à croire, qu'il ait un mauvais fond. du reste, vous ne m'avez pas totalement persuadé, qu'il était vraiment un abbé, tant je ne peux l'imaginer à la tête d'un monastère cistercien, dont le silence e pourrait être brisé par ses longues envolées, toujours pertinentes et mystérieuses.
Vous le voyez, très chers amis, j'ai aimé votre présent, souhaitant, à un moment, que vous me le fîtes pour que je suive, à mon tour, les enseignements de cet abbé si attachant. Souhaitez-vous me voir remplacer son apprenti, dont vous l'avez affublé ? Ou est-ce un cadeau empoisonné, en voulant me faire connaître les douleurs engendrées par la peste ? Je ne peux pas me résoudre à croire, que vous puissiez me vouloir du mal, tant vous m'avez apporté de bonheur et d'espoir.
Car, en m'offrant ce voyage dans votre Rome du XVIIème siècle, je me doutais bien qu'il ne s'agissait pas seulement d'une petite ballade touristique. Certes, vous avez suscité mon émerveillement par la découverte de cette ville aux plaisirs insoupçonnés, mais là encore vous m'avez surpris, en me faisant découvrir la Rome souterraine, moi qui rêve de catacombes depuis ma plus tendre enfance. Merci Rita, Merci Francesco. D'autant plus que votre présent me permet de m'y replonger chaque fois, que je me sens triste ou nostalgique, une plongée dans ces souterrains, que vous m'avez offert, me fait remonter vers le soleil.
7 années, que je veux vous remercier aussi pour ce séjour dans l'auberge du Damoiseau. Vous ne pouviez pas me faire plus plaisir en me permettant de découvrir et de connaître ces pensionnaires si attachants. J'ai gardé contact après que vous m'ayez si bien introduit auprès d'eux. Encore une fois merci.
Je ne vous dirai pas ce que je dis de votre cadeau, lorsque je l'évoque auprès de mes amis ou de ma famille. Mais ils sont toujours soucieux de le voir, de le découvrir après la litanie de compliments, que je leur ai dressé. Ils me demandent tous la finalité de ce présent, et croyez-moi, que c'est un véritable supplice, auquel je me résous néanmoins, de le garder secret, vierge de tous commentaires. J'ai bien reçu vos autres cadeaux, qui m'ont tous fait très plaisir. Merci pour votre surprise sur un des rares hommes, suscitant ma fascination : Léonard de Vinci. Vous deviez le savoir tant votre cadeau m'a fait plaisir.
Néanmoins, je garde un plaisir particulier et unique avec ce premier don, et même si je reçois beaucoup de présents, sachez que le vôtre garde une place à part, comme si il devenait aussi précieux que la prunelle de mes yeux. 7 ans donc pour vous adresser ces remerciements…le délai est aussi long, que votre talent est grand.
J'ai appris, bien tristement, que vos compatriotes n'appréciaient pas votre originalité, mettant au rebu vos productions. Je m'en désole, et espère que vous n'en êtes pas trop affectés, pas au point de jeter l'éponge.
Nous ne nous sommes jamais rencontrés, et pourtant vous faites partie de mes intimes. Nous ne nous rencontrerons peut être jamais, et pourtant vous serez introduit auprès de ma fille, comme vous m'avez introduit auprès de monsieur Pellegrino de Grandis. A 3 ans, elle ne comprend pas encore toute la signification de votre présent, qui, est-il utile de le rappeler, trône en évidence aux yeux de tous mes visiteurs. Mais, je lui expliquerai votre geste, votre cadeau, et je ne doute pas, qu'elle aura, le moment venu, la même reconnaissance que moi. Elle saura à quel point vous avez rendu heureux son père.
Pour tout cela, je vous remercie Rita, et Francesco. Je vous garde, près du coeur et des yeux, et n'oublie pas votre cadeau si précieux. Autant vous l'avouer, la passion, que je vous porte, m'a conduit à faire relire cette lettre à mon épouse, qui, elle seule, dépassant la sensation de rivalité, pouvait me donner l'Imprimatur…C'est chose faite désormais.
Je vous embrasse .
Eric.
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