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Critique de FabtheFab


Jack est orphelin de sa mère, agent immobilier et il vit avec son père, agent d'assurances passionné par son travail, son argent et ses dimanche au club de golf, et sa soeur aînée, Corinne, une jeune fille superficielle. Il est amoureux transi de Nina mais elle ne lui adresse pas un regard. Sa voisine, Louise Raboux, lui remet un livre magique grâce auquel il peut avoir des rêves prémonitoires : Nina va être assassinée le jour de son anniversaire, étranglée par un homme avec le ruban rouge de la ceinture de sa robe jaune et le tueur va partir avec une de ses ballerines rouges. le lendemain, Nina dévoile son nouvel achat… des ballerines rouges.

Ce roman se présente sous la forme de thriller avec une alternance de courts chapitres alternant le point de vue tout d'abord des deux héros, Jack, l'amoureux éconduit et enquêteur, Nina, l'héroïne amoureuse d'un homme marié et future victime présumée d'un psychopathe pédophile ; s'y ajoutent bientôt Caroline, l'amie de Nina qui enquête sur le comportement étrange de leur professeur de français qu'elle soupçonne d'être l'amant de son amie et Émile, le nouveau au lycée dont la mère est commissaire de police et le père écrivain de romans policiers. Nadine Monfils introduit énormément de thèmes en les effleurant : enfance malheureuse, élément magique, élément fantastique, troubles du comportement, travestissement, pédophilie, rumeur, suicide, grossesse non désirée, abus sexuel etc. Par ailleurs, le niveau de langue oscille entre le parler populaire des adolescents qui n'est pas toujours convaincant d'autant qu'il bascule régulièrement en langage soutenu. Enfin les références culturelles ne nous semblent pas tout à fait correspondre à la réalité des intérêts des adolescents aujourd'hui - musique - et les références littéraires académiques sont soit décalées dans un thriller pour adolescents soit tellement appuyées qu'elles apparaissent d'un didactisme d'un autre âge en littérature pour la jeunesse. Si les héros utilisent bien un portable, nous sentons que l'usage des messageries, des réseaux sociaux et du web par les adolescents aujourd'hui, est loin d'être naturel pour les héros et il manque de ce fait l'illusion du réel dans ce roman. Enfin, la couverture comme souvent dans la collection Zone J, est en net décalage avec les codes des romans adolescents en France.
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