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Critique de Letempodeslivres


Le tome 9 de fièvres reprend là où Fièvre née nous avait laissé : le sinsar dubh, cette entité malveillante, Unseelie représentant la quintessence de la malveillance la plus noire a réussi son tour de manipulation : il a pris possession du corps de Mackalya !

On se retrouve donc dans la tête de cette empire de destruction. Il le dit, le clame, l'affirme et en jouis.

Les échanges qu'avaient Mac et le livre malveillant niché en elle n'étaient pas assez pour avoir une vision globale de l'abomination qu'il représente, au cours de ces pages, c'est chose faite. Il pulvérise tout sur son passage, fait tout ployer, par pure envie, par pure méchanceté. Incomplet, défaillant, avide d'avoir ce qui lui manque tant, que sa nature d'Unseelie l'empêche d'acquérir car il n'est né d'un chant-qui-déforme, un chant imparfait, qui ne le permet pas d'évaluer alors que les humains qu'ils méprisent tant le peuvent.

C'est un psychopathe, un pervers narcissique, un être vile pétri d'orgueil avec un complexe de supériorité dépassant l'imaginable, il est d'une psychologie différente des personnages communs à l'urban-fantasy, tout comme chaque personnage prenant une inspiration au cours des pages. Et c'est ce qui me fait tant vivre quand je lis et bois chaque lettre de cette saga. Les psychés sont approfondies, ce n'est pas prévisible, loin de là, et plus encore, ce qu'on pensait comprendre ne reste pas immuable et l'auteure s'amuse à nous détromper.

J'ai toujours aimé la plume riche de cette femme qui sait allier humour mordant, cocasse, situations périlleuses et excitantes, regards et désirs palpables et brûlants, à la perfection. Chaque émotion est d'une intensité pure. Certains personnages sont carrément l'incarnation d'une émotion quand vous les voyez évoluer.

Jéricho Barrons, l'homme qui devient l'oxygène de Mac et qui pourtant, est décrit comme étant la glace incarnée, et ne montrant une forme de douceur qu'à travers la protection et la possessivité qu'il accorde à Mac, a fait mon coeur murmurer un « oooh » à diverses reprises. Ce n'est pas arrivé comme un cheveu sur la soupe ou en totale contradiction avec sa psyché. Vivant la vie de Mac lors de la lecture, on porte souvent les oeillères de cette dernière qui sont pour le coup légitime vu le comportement énigmatique de Barrons. Impossible de le percer à jour.

Eh bien bon Dieu, ils me l'ont donné, mon histoire d'amour à laquelle je croyais petite, la mièvrerie en moins. Comme le Roi Unseelie à aimer sa concubine malgré les millénaires, devenant fou dans le but de la rendre immortelle, de la garder auprès de lui, Barrons aime Mac tout autant. Sans passer par de la grande sensiblerie qui ne va pas avec le ton de l'histoire, respectant l'atmosphère oppressante et de danger qui plane constamment, l'auteure sait choisir les mots donnant l'intensité de la danse que les personnages présentent.
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