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Critique de cocon94


Nous vivons dans un monde hyperconnecté, nous le savons. Nous en connaissons les risques, du moins, le croyons-nous. Et si finalement, nous étions loin de comprendre l'ampleur des conséquences d'une coupure électrique, surtout si celle-ci touche une nation entière, en l'occurrence les Etats-Unis ?
C'est ce que nous dépeint ce livre en à peine 239 pages.

Après un prologue nous rappelant que le tsunami ayant touché Fukushima date d'il y a déjà 12 ans (mars 2011), les auteurs nous transportent en septembre 2021, à Houston, pour assister au 5ème symposium international sur la cybersécurité. Nous y faisons la connaissance de Lisa Collier, enseignante et chercheuse au MIT de Boston, et accessoirement experte en cybersécurité, et de Kim Miller, journaliste au Washington Post. Nous comprenons assez aisément, vu le thème du livre, qu'elles seront au coeur des événements qui vont suivre.

Puis sans transition, arrive le 1er avril 2022, le jour où tout commence (ou tout finit, au choix).
Plus de courant. Au début, personne ne s'inquiète vraiment : c'est déjà arrivé, ça n'a jamais duré très longtemps et on est passé à autre chose. Oui, mais voilà, cette coupure dure non seulement plusieurs heures mais plusieurs jours. Et elle n'est pas limitée à quelques rues, voire une ville ; non, elle touche une nation toute entière.
Le président et les agences gouvernementales s'inquiètent. S'agit-il d'une attaque terroriste ? S'agit d'un acte de guerre ? Qui a pu déclencher une telle attaque ? (Pour le savoir, il faut lire Off jusqu'à la fin).

Dans un style qui m'a fait penser à un « docu-fiction » plus qu'à un roman, Philippe Monnin et Solange Ghernaouti présente les événements d'une manière plutôt factuelle, y compris dans les dialogues. J'ai eu l'impression que ça manquait de « vie ». Ce qui est très bien dès qu'il s'agit d'expliquer la cybercriminalité, la cyberdéfense ou encore les conséquences sociologiques ou psychologiques de la catastrophe. Et là, rien à dire, les auteurs font preuve d'une réelle pédagogie. Mais quand on suit les personnes qui vivent la catastrophe au plus près, on a finalement l'impression qu'ils ne servent qu'à illustrer les propos des auteurs. Et, au final, j'ai eu la sensation que cela diminuait l'impact de ce que nous devrions éprouver face à ce qu'ils vivent. On pense souvent que les livres sont trop longs et qu'ils devraient être amputés de quelles pages. Je pense au contraire que Off aurait gagné à être plus long, en particulier pour étoffer un peu ses personnages, leur donner plus d'épaisseur.

Malgré ce bémol, c'est encore une belle lecture grâce à Babelio et à sa masse critique « mauvais genre ». Merci aussi aux éditions Slakine.
Et ne vous étonnez pas si quand vous fermez ce livre, vous avez une furieuse envie de déconnecter tous vos appareils.
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