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Critique de Rodin_Marcel


Montety (Etienne de, né en 1965) – "L'amant noir" – Gallimard / Folio, 2017

Après la lecture quelque peu décevante de son roman lu dernièrement, intitulé "La grande épreuve" (cf recension), j'ai souhaité en savoir un peu plus sur cet auteur, d'où l'acquisition de ce roman.
Hélas encore plus décevant.
L'auteur étant constamment présenté comme "le directeur du Figaro Littéraire depuis 2006", j'avoue avoir perdu de vue cette gazette depuis quatre décennies au moins, ce qui constituait une raison de plus pour aller y voir de près.

Comment un auteur né en 1965 en vient-il à écrire un roman se déroulant dans la première moitié – désastreuse – du vingtième siècle, soit une période dantesque, qu'il n'a absolument pas connue lui-même ? Bon, d'autres s'y sont risqués, mais le résultat est souvent hasardeux.
Pire encore, ici, l'auteur nous inflige une resucée de ces romans centrés sur un fils de famille fortunée (à tradition militaire) sombrant dans la drogue – "l'amant noir" du titre n'étant rien d'autre que l'opium. Enfilant les lieux communs aussi surannés que poussiéreux, l'auteur nous ressert les poètes maudits ne s'exprimant qu'après consommation d'absinthe ou d'opium. le lecteur aura même droit à l'exotisme de pacotille de la colonie européenne vivant dans la dissipation à Constantinople.
Inutile de préciser que la Grande Tuerie de 1914-1918, la guerre de Rif ainsi que le début de la Seconde Tuerie ne sont ici que des éléments traités comme des décors accessoires, le sujet principal étant la déchéance progressive du fringant militaire amateur de poésie germanique.

Le tout constituant un roman anachronique, ennuyeux à souhait, d'une écriture sans originalité, ce qui était peut-être le but recherché.
Point je n'ai de regret d'avoir délaissé les colonnes du "Figaro Littéraire" depuis si vilaine lurette...
Quant à Etienne de Montety, il rejoint d'ores et déjà ces nombreux auteurs plus ou moins dandys de l'entre-deux guerres, ayant sombré dans l'oubli et l'indifférence.
Bizarre.
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