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EAN : 9782070148745
240 pages
Gallimard (03/01/2017)
3.19/5   13 notes
Résumé :
«J’ai passionnément aimé Constantinople, la littérature et Artémis Démétrios. À leur contact, j’ai momentanément oublié la guerre, la boue de Champagne, d’où j’ai rapporté une blessure et des hantises. Il est possible qu’elles m’aient rendu heureux.
Mais au moment d’entreprendre le récit de ma vie, je dois le dire : rien ni personne n’est parvenu à supplanter mon cher opium, mon amant noir. Lui seul me connaît, lui seul sait m’apaiser, atténuer la dureté de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Montety (Etienne de, né en 1965) – "L'amant noir" – Gallimard / Folio, 2017

Après la lecture quelque peu décevante de son roman lu dernièrement, intitulé "La grande épreuve" (cf recension), j'ai souhaité en savoir un peu plus sur cet auteur, d'où l'acquisition de ce roman.
Hélas encore plus décevant.
L'auteur étant constamment présenté comme "le directeur du Figaro Littéraire depuis 2006", j'avoue avoir perdu de vue cette gazette depuis quatre décennies au moins, ce qui constituait une raison de plus pour aller y voir de près.

Comment un auteur né en 1965 en vient-il à écrire un roman se déroulant dans la première moitié – désastreuse – du vingtième siècle, soit une période dantesque, qu'il n'a absolument pas connue lui-même ? Bon, d'autres s'y sont risqués, mais le résultat est souvent hasardeux.
Pire encore, ici, l'auteur nous inflige une resucée de ces romans centrés sur un fils de famille fortunée (à tradition militaire) sombrant dans la drogue – "l'amant noir" du titre n'étant rien d'autre que l'opium. Enfilant les lieux communs aussi surannés que poussiéreux, l'auteur nous ressert les poètes maudits ne s'exprimant qu'après consommation d'absinthe ou d'opium. le lecteur aura même droit à l'exotisme de pacotille de la colonie européenne vivant dans la dissipation à Constantinople.
Inutile de préciser que la Grande Tuerie de 1914-1918, la guerre de Rif ainsi que le début de la Seconde Tuerie ne sont ici que des éléments traités comme des décors accessoires, le sujet principal étant la déchéance progressive du fringant militaire amateur de poésie germanique.

Le tout constituant un roman anachronique, ennuyeux à souhait, d'une écriture sans originalité, ce qui était peut-être le but recherché.
Point je n'ai de regret d'avoir délaissé les colonnes du "Figaro Littéraire" depuis si vilaine lurette...
Quant à Etienne de Montety, il rejoint d'ores et déjà ces nombreux auteurs plus ou moins dandys de l'entre-deux guerres, ayant sombré dans l'oubli et l'indifférence.
Bizarre.
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L'être humain contrairement aux animaux arrive par de multiples moyens de se détruire.

Que ce soit par le jeu, l'alcool, le sexe. Dans certains cas, le toxiqué arrive à s'en sortir après de nombreux obstacles et rechutes.

Pour notre héros de guerre Fleurus, son but après sa convalescence est de vivre de sa plume afin de quitter définitivement l'armée.

Lors d'une de ses garnisons, il est basé à Constantinople. Avec sa bonne éducation bourgeoise, ses faits de guerre (ayant survécu aux tranchées) et son prénom si atypique, il est invité dans toutes "les bonnes maisons" où des réceptions en soirées privées il devient la coqueluche de toutes les femmes.

Lors 'une soirée, il rencontre un officier allemand qui lui fait découvrir l'opium récréatif.

Au fur et à mesure Fleurus devient accro à "son amant noir" qui lui donne le pouvoir et la créativité sur ses écrits.

Il continue de garnison en garnison, seul au début puis en compagnie de sa pétulante épouse, d'écrire, de "mener la bamboche" mais également de fréquenter "son amant noir".

De plus en plus démotivé par son travail au service du chiffre, il est renvoyé en métropole. Sa nouvelle vie n'est que déchéance ce qui provoque la fin de son couple.

N'ayant plus aucune attache, après de nombreuses déceptions littéraires, il ne vit que pour le moment où il débute son rituel quotidien de la préparation de sa pipe.

Cette addiction représente pour lui la rencontre, il en parle comme d'une manière dont il ne parlerait pas d'une femme.

Pour lui "son amant noir" lui ouvre les portes d'un voyage dans un pays imaginaire extraordinaire.

Ne vivant que pour "son bien être" et la poésie, il vit tranquillement jusqu'au jour où...

A vous de découvrir ce qu'il s'est passé dans sa vie en lisant ce magnifique livre d'Etienne de Montety
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J'ai acheté ce livre par hasard sur le stand d'Etienne de Montéty, qui participait au Salon du Roman Historique de Levallois-Perret au début de mois de mars 2020, juste avant le premier confinement… Je n'en avais, à vrai dire, aucune attente particulière mais finalement ai bien apprécié cette oeuvre, assez courte, qui raconte la lente descente aux enfers de Fleurus Duclair, prisonnier de l'Amant Noir, autrement dit l'opium.

Cet enfant de famille aristocratique versaillaise, où l'on est militaire de père en fils, est plus attiré par les belles lettres que par l'armée. Il réussira tout de même, presque malgré lui, à être officier et combattra durant la première guerre mondiale, tout en en lisant des vers de Chénier et Musset. Amoureux de l'Orient et de Constantinople, sa nouvelle affectation sur les rives du Bosphore, le confortera dans son rêve de devenir écrivain, sur les traces de Pierre Loti. Mondanités, mariage, succès littéraires éphémères… puis déceptions récurrentes. Fleurus trouvera une sorte d'apaisement dans l'opium, d'abord occasionnellement puis par des prises régulières jusqu'à sombrer complètement. Il ne se relèvera jamais.

J'ai été séduite par la belle écriture d'Etienne de Montéty, volontairement classique et élégante, parfaitement adaptée au personnage de Duclair et au monde austère qui l'entoure. Un bon moment de lecture.
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A la lecture de ce roman, il m'a semblé relire un classique tant l'ambiance et le style ont un côté désuet. Fleurus, jeune lieutenant tout juste sorti du cauchemar de la première guerre mondiale et de la boue des tranchées, va demander une affectation à Constantinople sur les traces de Pierre Loti qu'il admire profondément. Sur place il va découvrir l'opium, l'amant noir du titre. La léthargie et la somnolence des boules noires apportent un répit à ses angoisses et insomnies. A Constantinople il va connaître un succès encourageant et éphémère en se consacrant à l'écriture de pièces de théâtre et à la poésie. Il fait la connaissance de la pétillante et vive Artemis qui deviendra son épouse. le meilleur moment de sa vie et du lecteur, cette halte turque.
La suite n'est qu'une chute programmée par sa dépendance, mise à l'écart de l'armée, départ de son épouse, tentatives d'écriture qui échouent car l'inspiration est tarie. L'amant noir est vénéneux et obsédant. le circuit de la dépendance à la drogue est formidablement bien écrit et décripté, « l'amant noir triomphe toujours » se résigne Fleurus.
Un livre surprenant, pas désagréable à lire, pas inoubliable non plus ; au détour de ces pages le lecteur cherche une petite flamme, une émotion qui ne sont pas au rendez-vous.

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Le titre pourrait évoquer quelque liaison adultère avec un homme à la peau couleur d'ébène.... cela aurait pu, mais nous en sommes très loin. "L'amant noir " du titre, c'est l'opium que va consommer jusqu'à sa mort Fleurus Duclair, héros désuet de ce roman d'un autre âge.
Issu d'une famille versaillaise bien née et cultivant jusqu'à l'extrême le bon goût et la bienséance, le jeune Fleurus deviendra officier dans l'armée, le prestige de l'uniforme sauvant facilement les apparences. Plus porté sur la poésie et l'écriture théâtrale, le fringant lieutenant, après avoir brillé durant les combats de la guerre 14/18, connaîtra un bonheur certain lors de sa mutation à Constantinople. En plus de trouver l'amour sur les rives du Bosphore, il épatera toute la colonie française du secteur en écrivant, jouant et mettant en scène des pièces théâtres où des vers de mirlitons se mêlent à des intrigues sirupeuses. C'est au faîte de cette gloire locale qu'il découvrira l'opium, qui chassera un spleen qu'il traîne depuis son retour des tranchées.
Le roman nous narre donc la vie de Fleurus et de son addiction à ces petites boules noires qui le conduiront petit à petit à sa perte. L'action se situe globalement de la première à la deuxième guerre mondiale. Et il n'y a pas que l'action ! le style aussi tout comme la manière de traiter ce sujet. Si cela est un hommage à la littéraire de cette époque, c'est réussi. Seulement, et je ne sais pas si vous avez déjà lu quelques romans des années 20 ou 30, genre Ernest Pérochon ( et ce n'est pas le pire ) ou Victor Margueritte, cette littérature a bien mal vieilli. J'ai eu l'impression étrange avec cet "amant noir", de replonger dans un monde suranné. Bien sûr, le récit emprunte les sentiers de l'édifiant. La drogue, c'est mal évidemment, cela n'aide en rien la création ( dont il est pas mal question dans ce roman). La douairière avait également raison quand elle s'opposait au mariage de son fils avec une métèque, cela n'amène jamais rien de bon.
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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critiques presse (4)
Bibliobs
06 février 2017
Dans un beau roman, Etienne de Montety raconte l'histoire d'un jeune officier versaillais, et opiomane.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LaCroix
20 janvier 2017
Dans les traces de Pierre Loti à Constantinople, Étienne de Montety a écrit un roman de l’ancien temps, un temps cher à son journal, Le Figaro, dont il dirige les pages littéraires.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LePoint
16 janvier 2017
Étienne de Montety nous conte une descente aux enfers avec une impressionnante maîtrise. Érudit, ironique et captivant.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeFigaro
05 janvier 2017
Dans son nouveau roman, Étienne de Montety raconte l'histoire d'un lieutenant qui échoue en Turquie où il se réfugie dans l'écriture et l'opium.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Constantinople, l'opium et la littérature, j'étais dans un roman de Loti. Je me demandais à quel point je ne cherchais pas inconsciemment à coller point par point à la biographie de celui qui avait élargi mon horizon. En réalité, ma vie était une image d'Epinal, mais je refusais de l'admettre.
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