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Critique de EmiLIT


Anne a 11 ans, les cheveux roux, une imagination à toute épreuve, imagination qui lui permet de supporter la solitude, solitude d'une enfant avide de tendresse, trop tôt orpheline, que l'on a utilisé sans jamais vraiment aimer. Nous sommes à la fin du XIXème siècle, au Canada, sur l'île du Prince-Edouard et Anne attend sur un quai de gare, la nouvelle famille qu'on lui a promise lorsqu'elle était à l'orphelinat. Pendant ce temps, Matthew Cuthbert après avoir attelé la jument alezane se dirige vers la gare, lui et sa soeur Marilla, tous deux célibataires et prenant de l'âge ont décidé d'adopter un garçon pour aider à la maison aux pignons verts. La surprise fut grande pour Matthew lorsqu'à la place du garçon, il découvrit ce petit bout de femme, à la langue bien pendue. L'histoire d'Anne commence réellement sur ce quai de gare, dans ce premier tome, Lucy Maud Montgomery nous raconte la vie de celle-ci de 11 à 16 ans. Son évolution, la découverte de gens aimants, d'un vrai foyer, d'âmes soeurs et surtout ses incroyables bêtises.


J'ai du lire ce roman au moins cinq fois, depuis l'âge de 10 ans, en fait avant je le lisais une fois par an au moins et puis là cela commençait à faire pas mal de temps que je ne l'avais pas lu. J'ai grandi, enfin je crois que l'on peut dire vieillir maintenant…bref, j'avais une seule peur être déçue, que le charme soit rompue, eh bien non, j'ai lu ces quelques 600 pages en une journée et je trépigne pour lire la suite mais je me contiens.

J'ai encore une fois succombé au charme de ce merveilleux roman qui soit dit en passant outrepasse de loin, le terme si réducteur de lecture jeunesse, ma mission sera alors de vous donner envie de lire ce roman.

Une de mes peurs les importantes était que ce roman soit vieillot car il a quant même été écrit au début du Xxième et bien je lui ai presque trouvé une modernité si ce n'est une certaine intemporalité. Anne c'est le symbole d'une femme relativement émancipée, image qui prendra plus d'ampleur dans les livres précédents mais il n'empêche que tout au long de ce roman elle porte intérêts à des choses qui je pense n'était pas communes à son époque, surtout pour des filles vivants à la campagne. Il me semble que c'est assez osé pour l'auteur de faire de son personnage principal soit une petite orpheline, au physique atypique, à l'esprit délié face à des habitants somme toute assez bornés, je vous renvoie à l'épisode de la confrontation de Anne avec Mme Lynde ainsi qu'à celui du vin de groseille.


Mais surtout ce qui transparait dans ce roman, c'est l'amour, pas l'amour avec un grand A, non un amour présent partout, dans les relations aux autres, dans la façon de faire, de voir les choses. Je me rend compte à quel point je me suis attachée à Marilla, personne revêche au départ qui au contact de Anne, s'attendrit. Et ces petits moments d'humanité, sans niaiseries aucune, cela fait chaud au coeur.

Et puis bien sur, il y a le personnage de Anne, une Anne à laquelle je pense chaque lectrice se reconnait un peu, une Anne volubile, à l'imagination débordante, trop parfois mais une Anne terriblement attachante. Une Anne que l'on voit grandir, que l'on voit évoluer, à la fin du roman, je me suis dit, ah mais c'est vrai, elle parle moins.



Des bonnes raisons pour lire ce roman


1- La scène dans laquelle Anne, à l'école d'Avonlea fend son ardoise sur la tête de Gilbert Blythe, le héros masculin du roman

2- La scène avec la barque qui coule et le jeu avec Elaine la belle au teint de Lys

3- le lac aux miroirs

4- le chemin des Amoureux

5- Les toutes dernières pages
6- Gilbert Blythe

7- ...
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