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Critique de Sarindar


Laetitia est de retour. Pas seulement parce qu'il s'agit d'un tome 2, de la suite d'une histoire qui assurément ne s'arrêtera pas en si bon chemin.
Laetitia revient vers le pays de son enfance, le cher pays d'autrefois, dans l'espoir d'y retrouver ses parents. Mais les oiseaux ne sont pas au nid. Et c'est ainsi que l'absente découvre tout ce qui a changé après son départ et la migration de ses parents vers la ville - et la plus proche ici est Angoulême.
Si la jeune fille pense à des retrouvailles heureuses, elle ne va pas tarder à déchanter. Ses parents n'ont pas l'air d'être réjouis de la revoir, et si le père sort assez vite de son mutisme, la mère elle s'enferme dans un silence obstiné, ne parlant que pour dire les choses les plus incontournables. Laetitia sent une ombre planer sur les lieux et les gens qu'elle aime : celle d'Aurore, que la jeune fille croit être une cousine, et qui a dit d'elle pis que pendre aux Montou, ses parents, d'où leur comportement étrange avec Laetitia. La mère de cette dernière vit de son travail de lavandière pour le compte de la frange la plus riche de la population angoumoise. Et il ne déplaît pas à Laetitia d'accompagner sa mère au l'avoir.
Mais un jour, que prend-il à cette dernière, son regard soudain change et se fait menaçant et la voici prise d'une folle envie de tuer sa fille pour l'empêcher de nuire, car Aurore lui a fait une réputation de tueuse prête à s'en prendre aux membres de sa famille et réduite à vivre du commerce de ses charmes. Et Madame Montou de tenter de précipiter sa fille par-dessus les remparts de la ville. Je n'irai pas plus loin que le combat entre les deux femmes, pour laisser le lecteur découvrir la suite de ces péripéties.
Talou - Laetitia a bien du talent et sait imaginer de vraies aventures, avec un art descriptif qui plante rapidement les décors naturels, sociaux et politiques d'une France en remous et en plein chantier Révolutionnaire, où le débat est : doit-on faire avec le Roi, pensent les plus conformistes et les plus frileux, ou sans lui, pensent les plus audacieux et les plus enflammés. Pas étonnant que les couleurs dominantes du livre virent de l'orange au rouge, les soleils couchants donnant le ton.

François Sarindar
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