AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Pavlik


Premier tome de la trilogie du "Nomade du Temps", "le Seigneur des Airs" fut écrit en 1971.

Ce roman est avant tout une uchronie. le capitaine Oswald Bastable, officier tout à fait respectable de l'armée de sa majesté se retrouve, suite à un "accident temporel" survenu au cours d'une expédition dans l'Himalaya, propulsé de 1902 vers un 1973 alternatif, dans lequel les grandes puissances (Grande Bretagne, USA, Russie...) dominent le monde à travers de vastes empires coloniaux.

Le décorum peut paraître steampunk, car la technologie principale de cette époque est le dirigeable, mais celui-ci fonctionne au diesel, et non grâce à la vapeur (Moorcock fait néanmoins référence à des voitures roulant grâce aux moteurs à vapeur).

Cette histoire, dont le style imite volontairement celui des pionniers de la SF (Wells, Vernes), est l'occasion pour l'auteur de dénoncer, de façon plus direct et frontale que dans Elric, l'impérialisme et le racisme. Bien que Bastable apparaisse comme un personnage assez plat, sans trop de relief, l'évolution de ses convictions, passant de la défense de l'occident conquérant à la compréhension des révolutionnaires, pour finir par les soutenir, demeure néanmoins le fil conducteur d'un récit globalement sympathique.

Personnellement je trouve que, même si l'on ne peut nier que Moorcock expose ouvertement ses opinions (droit des peuples à déterminer leur destin, hypocrisie du discours paternaliste occidentale, opposition au racisme), on ne peut néanmoins l'accuser de faire l'apologie de la lutte révolutionnaire armée, bien que la fin (spectaculaire) soit assez ouverte (certains diront surement ambiguë) et laisse l'opportunité à chacun de se faire son avis.

Au final, j'ai quand même vraiment apprécié ce roman, bien rythmé et dont quelques personnages secondaires savoureux viennent aisément compenser la pâleur de Bastable. L'univers aurait surement gagné à être davantage développé, mais je ne boude pas mon plaisir pour autant.
Commenter  J’apprécie          254



Ont apprécié cette critique (21)voir plus




{* *}