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Critique de belette2911


Dehors, il fait froid, cette semaine de janvier 2024 est glaciale et voilà-ti pas que l'action de ce roman se déroule en janvier 1588 et on nous précise bien qu'un vent du nord souffle sur Paris, que la Seine charrie des blocs de glace, bref, il fait un froid de gueux !

Cette lecture était bien dans l'ambiance du froid qui régnait dehors… Un coup à monter le thermostat ou à serrer le plaid un peu plus fort sur ses épaules.

Dans les rues de Paris, on retrouve des cadavres mutilés… Il rôde dans les ruelles une grosse bête poilue, velue, qui pue et qui tue. Des témoins l'ont vu, c'est un loup-garou, donc, oui, cette bête, elle est poilue et velue ! Et elle tue, assurément.

Pour l'odeur, on n'a pas de précision, mais on se doute qu'un loup-garou ne sent pas le parfum Acqua di Giòu (© le parfum de chez Armani a un peu changé de nom pour garder la rime).

Et tout cas, ce n'est pas celui de la chanson de Carlos ♫ le loup-garou joue le boogie-woogie bougalou ♪ (désolée de la foutre dans la tête pour toute la journée).

Une enquête en 1588, ça a une autre dimension. L'Histoire prend une grande part du récit, sans pour autant l'étouffer ou avoir des airs de Secrets d'Histoire. Nier la partie historique aurait été une hérésie, car elle a une importance capitale, notamment avec ce Henry III, fils du II et de Catherine de Médicis. Lui aussi aura une part importante dans ce récit.

Les personnages qui mènent l'enquête sont attachants, notamment le commissaire Jean du Moncel, le commissaire-enquêteur du Châtelet, Perrin Touraine et leur meilleur limier, Lorion, dit la Belette… Sans doute un de mes ancêtres…

Les chapitres sont assez courts, le récit ne manque pas de rythme, sans pour autant que l'on cavale dans tous les sens, mais une chose est sûre, ces 288 pages se dévorent rapidement (une grosse soirée et le roman est plié) et il est difficile de le lâcher.

Les enquêtes de nos deux personnages vont se croiser, se recouper, s'éloigner, tant il n'est pas aisé de trouver le coupable de ces meurtres horribles. Il me fut impossible de trouver le coupable avant les enquêteurs.

De plus, l'auteur en profite aussi pour dresser les décors et nous parler de ce Paris de 1588, des événements qui eurent lieu, de la misère des gens, du froid qui règne, de la famine, de la peste qui a fait son oeuvre, du roi, de ses mignons et de ce peuple qui gronde et que roi, sorte de dieu Jupiter sur son trône, n'entend pas, n'écoute pas, s'en moque, ne se rendant pas compte qu'il scie la branche sur laquelle il est assis.

Un polar historique très intéressant, qui parle de croyance, d'ésotérisme, d'astres dans les cieux, des prédictions de Nostradamus, d'Histoire, de roi de France, de complots, des ducs de Guise, de morts sauvages, de misère sociale, de la position de paria des bourreaux, des exécutions publiques, le tout porté par des personnages qui sont attachants, qui n'en sont pas à leur première enquête (il existe trois autres tomes avant celui-ci) – on peut lire celui-ci sans avoir lu les autres.

Mon seul bémol sera que notre Jean du Moncel parlera de ses enquêtes précédentes, divulguant les noms des coupables et là, ce n'est pas bien, parce que si l'on n'a pas lu les précédents, le suspense est gâché. Mais bon, c'est minuscule, d'ici-là, on aura oublié les noms.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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