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Critique de LeScribouillard


Faisons le point sur juin 2021. Il a été pour moi un mois assez complexe, entre surmenage, remises en question, mais aussi accalmies voire instants tout simplement magnifiques. J'essaie de prendre soin de moi tout en ébauchant des projets plus grands que le blog ; c'est pourquoi une surcharge de travail risque définitivement de me mettre HS. J'ai décidé d'arrêter les « mois à défi » et de manière générale que j'annoncerai de chroniquer tel ou tel livre. Il n'y aura donc pas de « Quoi de neuf » pour l'année prochaine et vous m'en voyez le premier désolé. Désormais, tous les articles paraîtront (du moins sur mon blog) le samedi à 19h sans exception, sauf que les traditionnels billets pour Noël, le Nouvel An et la date anniversaire du blog. Cela nous fera donc 55 articles par an. Moins de quantité, plus de qualité, c'est ce que dirait mon grand ami Arthur Aïoutz quand je débarque dans sa boîte de prod naissante avec 259 projets qui marchent plus ou moins bien.
(Et je vous dis ça alors que cet article sort un dimanche à 20h15... Les bonnes résolutions commencent bien.)
Assez parlé de moi. Ce qui nous amène ici, c'est toujours la passion de l'Imaginaire, l'envie d'explorer les sommets et les tréfonds de mondes nouveaux, la soif de nouveaux territoires non pas à conquérir mais à contempler. Quoi de mieux pour ça que les histoires de super-héros ? Qui peuvent prendre absolument tous les tons, du plus jovial au plus… névrosé.
En effet, c'est bien d'une super-science pessimiste dont nous allons parler aujourd'hui. Je ne pensais pas avoir un mot à dire sur le comic Watchmen. Grosse référence de chez DC même si déconnectée de l'univers des autres superslips (enfin… jusqu'à récemment), je pensais n'y trouver qu'une des premières déconstructions du mythe super-héroïque, avec un intérêt certes historique, mais guère plus ; un machin déjà critiqué et analysé en long et en large par des gens bien plus talentueux que moi, et que je ne pourrai peut-être même pas apprécier à sa juste valeur. Soyons clairs : finalement, j'ai très envie d'en parler. Je ne vais pas développer cela dit de point de vue très original mais avant tout une présentation exhaustive. Cette critique, même si elle part dans tous les sens (Marc Ang-Cho va me faire un procès pour tout analyser à sa place !), n'a qu'un seul but et une seule prétention : VOUS DONNER ENVIE DE LIRE WATCHMEN !

Qualité scénaristique

Super-héros et réalisme

Le comic d'Alan Moore et Dave Gibbons imagine donc l'impact réel que pourraient avoir les super-héros sur le monde. Serviraient-ils forcément le Bien ? Et leur patrie ? Quelle serait leur éthique ? Amélioreraient-ils forcément le monde ? C'est donc un univers bien plus sombre et réaliste que d'ordinaire pour le genre qui vient se dessiner ici. Si comme moi ce qui vous intéresse le plus chez les super-héros sont justement leurs implications morales et géopolitiques (« un grand pouvoir implique de grandes responsabilités », comme diraient tous les élèves de mon ancienne prof de philo exaspérée de ne jamais trouver d'autres citations), Watchmen est pour vous puisqu'il s'intéresse non seulement au rôle que pourraient avoir les super-héros mais aussi celui qu'ils auraient pu avoir.
En effet, dès la première page, des différences subtiles se font sentir avec l'époque de parution du comic : dans la forme d'une voiture, le nombre anormal de dirigeables dans le ciel, ou encore les modes vestimentaires des keupons. On apprend en effet par la suite que grâce à un être surpuissant, le Dr Manhattan, les étasuniens ont remporté la guerre du Vietnam et Nixon est resté au pouvoir (au point qu'on lui a même décerné une plaque sur la Lune !). C'est donc une Amérique plus impérialiste que jamais qui apparaît devant nous, dans une guerre froide de plus en plus tiédasse. Avec les circonstances auxquelles on pouvait s'attendre : omniprésence des réactionnaires, paranoïa, refus d'investir de l'argent dans les services publics (et donc les villes se délabrent)… Les agressions se font de plus en plus nombreuses, les gens restent cloîtrés chez eux ou dans leurs opinions de comptoir. le milieu progressiste, timide, ne s'exprime qu'au travers du Nova Express (vraisemblablement un magazine musical), concurrencé par le très droitier New Frontiersman.
Une autre conséquence de la présence de super-héros est que certains se sont retirés du métier pour profiter de leurs pouvoirs en se lançant dans le business. Ainsi un prodige d'intelligence, Ozymandias, a-t-il monopolisé tous les domaines de la société : transports, parfums, télévision, développement personnel… Ce que j'apprécie tout particulièrement, c'est que dès 1985 Alan Moore avait compris que la voiture électrique était possible… et que c'était une belle cochonnerie 😛
Enfin, les super-humains sont le plus souvent impopulaires, et parfois à raison. Au point que la presse comics s'est finalement tournée vers les histoires de pirates. Des histoires souvent moins morales, et sous la plume de l'un de leurs scénaristes les plus talentueux terriblement plus sanglantes et plus glauques, illustrant la perte de repères d'une époque plus déboussolée que jamais (et punaise, je me mets à parler comme le 20 heures…).

Les personnages

C'est donc dans ces années 80 qui feraient passer Saturday Night Fever pour un gentil film de famille qu'évoluent différents super-héros, certains ayant pris leur retraite à la suite d'une loi restreignant leur activité en 1977, certains continuant de se faire tolérer car ayant prêté allégeance au gouvernement étasunien. Les six (ou plutôt cinq) que nous suivons ne forment jamais d'équipe formelle, mais se font surnommer par les auteurs les Watchmen par analogie avec une équipe de super-héros ayant bel et bien existé dans ce monde, les Minutemen (on appréciera la polysémie du terme watch, désignant à la fois le fait de voir, se rapportant à l'observation de la société, et la montre, se rapportant au compte à rebours). Ils sont tous des personnages particulièrement soignés et humains, même lorsqu'ils se comportent comme de parfaites ordures :
- Rorsach est un détective masqué connu pour sa violence et la justice qu'il fait lui-même (de façon évidemment très expéditive). C'est un mélange entre Batman et le Punisher. Un évènement traumatisant de son enfance l'a également encouragé à devenir sexiste et puritain. Persuadé de l'existence des valeurs de l'Amérique, il pense que les États-Unis sont en plein délitement, et ce ne sont pas les gangs et les violeurs du coin de la rue qui lui feront dire le contraire. Pourtant, on notera chez lui un sens moral particulièrement élevé, le tout avec une justesse inespérée qu'Alan Moore décrit ainsi lors de la préparation du scénario : « En vérité, pour présenter ce personnage équitablement, il va me falloir décrire ses idées comme tout à fait logiques et venues du fond du coeur, de peur qu'il se transforme en parodie des idées de droite vues par un type de gauche. Selon le point de vue sous lequel on se place, [il] est soit la seule force incorruptible qui existe dans un monde aux valeurs morales en pleine érosion, soit un sociopathe dangereux et quasiment psychotique qui tue sans compassion ni souci des fioritures légales ».
- le Hibou est le super-héros le plus normal, et, il faut bien le dire, mon préféré (en grande partie parce que je voue une haute affection à ces nobles créatures). Deuxième du nom, il a pris sa retraite en 1975 même s'il a gardé une grande nostalgie de son métier qui consistait en partie à être inventeur. Il s'agit d'un quadragénaire simple et sensible, le genre de mec droit qui va pas fourrer son nez n'importe où par l'appât du gain. Mention spéciale à Archie, la « Hiboumobile », un vaisseau au design tout à fait particulier et dont le fonctionnement parvient à rester réaliste.
- Ozymandias est donc celui qui a fait fortune. Libertarien de gauche, il s'est imposé comme une des grandes figures progressistes encore en vogue. Un homme cultivé et voulant à tout prix le bien de l'Humanité… mais est-ce que la philanthropie peut suffire ?
- le Spectre Soyeux est elle aussi la deuxième de sa lignée, forcée par sa mère à endosser à son tour la casquette (ou, en l'occurrence, la jupette). Condamnée à être une héroïne femme (et donc forcément sexy), elle a vu la loi de 1977 comme une bénédiction car lui offrant enfin un semblant de vie normale. Ce qui n'empêche pas sa mère de continuer de projeter ses fantasmes en elle ; elles forment un duo fascinant, l'une à la poursuite des rêves de gloire qu'elle n'atteindra jamais et espérant donc que quelqu'un de son sang les accomplisse à sa place, l'autre qui les refuse car trop consciente de ce qu'ils impliquent.
- Il faut enfin ajouter qu'elle vit en couple avec le Dr Manhattan, transformé en quasi-dieu suite à une expérience de physique qui a mal tourné. Ses capacités lui permettent de percevoir le monde des particules, l'avenir, se dédoubler, convertir n'importe quelle matière en une autre, connaître toutes les informations dont il a besoin… Mais son point faible est que sa toute-puissance l'a rendu presque complètement imperméable au monde des humains. Si on pourrait à raison considérer que ce personnage est un gros « ta gueule, c'est quantique », en revanche on appréciera sa psychologie nuancée qui l'empêche d'être un simple deus ex machina : un équivalent de Spock ou Data… en plus mélancolique.
- Enfin, vient se greffer à tous ces joyeux drilles une figure solitaire et particulièrement malveillante, le Comédien. Un être ayant les mêmes inspirations que Rorsach, mais avec le Joker en plus. Se laissant guider par ses pulsions et son nationalisme extrême, le Comédien est une sorte de Rambo grotesque, cruel et ricanant. Pourtant, malgré le fait qu'il soit une enflure ++, il n'en demeure pas moins quelqu'un de solitaire, d'isolé, et qui contrairement à Rorsach désire la compagnie de ses semblables, ne serait-ce qu'au travers de leur destruction.
À ces protagonistes viennent se greffer encore d'autres super-héros, mais surtout des personnages secondaires particulièrement travaillés, des gens « de la vie de tous les jours » ; ils sont campés avec un naturalisme particulièrement précis, sans pour autant sombrer dans le cynisme un seul instant : on découvre ainsi la vie des années 80, les vendeurs de kiosque grincheux mais ayant bon coeur, les religieux un peu timbrés, la communauté LGBT se heurtant à des tabous allant bien au-delà de leur simple appartenance sexuelle et sous tension permanente, forcée d'un côté à se taire par les conservateurs, mais d'un autre, les libéraux se disent que ça ferait quand même un bon business… Moore finira d'ailleurs par écrire : « Pour le meilleur et pour le pire, les humanoïdes ordinaires, non télépathes, dépourvus de mutations et privés du don de double vue qui traînent sur un des coins de rue anonymes de Watchmen en sont venus à  me sembler plus précieux et plus intéressants que ceux qui soulèvent des rivières et déplacent des planètes. Je souhaite aux super-héros tout le bien imaginable entre les mains de ceux qui guideront leur vol dans le futur, mais, pour ma part, je suis impatient de revenir sur cette Terre ». Résultat des courses : on se retrouve avec un nombre de persos très élevé mais qui restent admirablement bien campés, ce qui je pense nous permet une comparaison avec un autre grand maître de l'Imaginaire : Guy Gavriel Kay.

L'intrigue

L'histoire commence avec l'assassinat du Comédien. Rorsach décide d'enquêter, en dépit de la police qui le traque. S'ensuit un long jeu de flash-backs et de retours au présent, entrecoupé à la fin de chaque épisode par un appendice constitué de documents venant approfondir l'univers. Vous l'aurez compris, non seulement il s'agit d'une narration à multiples personnages, mais en plus elle est non-linéaire. Pourtant, avec le nombre relativement peu élevé mais bien dosé d'affrontements et le fait que personne ou quasiment ne fasse juste de la figuration, tout reste parfaitement fluide contrairement à de gros gloubi-boulgas épiques qui partent dans tous les sens (Civil War). Cette richesse permet de cumuler différents registres et thématiques : polar noir, drame familial, exploration spatiale, guerre du Vietnam… La diversité déjà élevée n'en devient que plus grande.
Et il me faudrait encore vous citer les multiples références culturelles plus ou moins explicites, le sense of wonder / sense of doom, l'ironie dramatique modelant le récit et lui conférant un certain humour (très) noir, la symbolique omniprésente… le tout avec des fusils de Tcheckov qui tirent dans tous les sens et une fin glaçante de maîtrise. On pourrait relire ça cinq fois qu'on y trouverait encore des détails qui nous échappent !
Reste que rien n'est parfait, et qu'un point mineur m'a quand même fait tiquer sur la fin : l'univers, qui se voulait jusque-là réaliste (ou, dans le cas du Dr Manhattan, au moins pseudo-réaliste) laisse d'un coup apparaître le surnaturel avec la médiumnie. Alors, pourquoi pas essayer d'y donner des explications scientifiques ? D'accord, la chose que l'on veut faire grâce à elle n'est pas réaliste, mais c'est justement parce que le personnage qui l'orchestre ne veut pas qu'elle soit réaliste ; seulement son fonctionnement ne l'est pas non plus. Et une fois qu'elle a joué son rôle, on n'en entend plus parler ; on ne saura rien de plus sur les mystérieux pouvoirs psychiques qui auraient pu façonner des dizaines d'autres super-héros.

Qualité graphique

Concernant le dessin, il s'agit peut-être de ce qui m'a le plus rebuté : la ligne de Gibbons est claire, nette, presque rigide, comme bon nombre de récits super-héroïques de l'époque, sans la palette de couleurs particulièrement large qui leur permet aujourd'hui de produire des cases de toute beauté (rassurez-vous, les dessins sont quand même beaucoup moins statiques que les comic books des débuts). Mais elle a aussi ses avantages : elle arrive à être en tous temps lisible, sachant faire un dosage très équilibré entre épure et amour du détail. Et c'est sans compter la couleur qui dose intelligemment les différentes teintes dominantes, quitte à parfois prendre une palette réduite mais très contrastée. Les clair-obscurs du néo-noir, les teintes sombres, les dégradés, tout cela nous offre par moments des planches absolument sublimes (je pense notamment à la page 18).
Les deux auteurs ont également opté pour une narration recourant très souvent au gaufrier, cette technique consistant à faire des cases ayant toutes les mêmes dimensions. L'héroïsme est ici ou bien discret ou bien aux abonnés absents, inutile donc de faire des cadrages grandiloquents ; et cela retranscrit tout à fait bien l'ambiance anxiogène et enfermée du monde dans lequel vivent les personnages.

Qualité littéraire

Enfin, et c'est très certainement la raison pour laquelle on l'a parfois qualifié de « roman graphique », Watchmen ne se repose pas que sur l'image. En effet, un des reproches que l'on a longtemps faits à la bande dessinée était qu'il s'agissait d'une littérature diminuée, à laquelle on mettait des images pour pallier le manque de style des auteurs. D'une part, c'est faux (n'importe qui bossant dans le cinéma vous dira qu'on peut communiquer autant voire plus de choses et de subtilités dans une image que dans des mots), mais surtout cela n'empêche pas les auteurs de faire un usage virtuose (et pas forcément pédant) de la langue quand ils en ont l'occasion. Je pense bien sûr au parler désuet de Tintin, à la grandiloquence parodique d'Achille Talon… mais surtout à de Capes et de Crocs, hommage à la culture populaire du XVIIe siècle que vous devez absolument lire, ne serait-ce que pour la réplique culte du personnage voulant en jeter un autre « dans l'espace pour qu'on ne l'y entendît point crier »…
Et dans Watchmen, Alan Moore va montrer qu'il n'est pas seulement un grand scénariste mais aussi un grand écrivain (par contre, pour sa fresque ésotérique de 1800 pages, je crois qu'il va falloir attendre un peu — je suis fou, d'accord, mais un fou raisonnable). Il va en effet s'amuser à reprendre, en-dehors du récit principal, différents styles d'écriture, fournissant un travail d'imitation exemplaire de tout ce qui lui tombe sous la main : fausse autobiographie, introduction de traité géopolitique, critique journalistique, brèves de presse… Il y a même ce qui pourrait sembler un pastiche extrêmement réussi de mon journal-nanar favori, Valeurs actuelles, hallucinant de bêtise humaine.
Alors, c'est bien joli, mais depuis la mort de Diderot, on sait qu'il faut une petite plus-value : l'art ne se limite pas à de l'imitation, où est le génie ? Probablement dans cette mise en abyme relatant une histoire de pirates. Si le ton mélodramatique use et abuse des effets de roman de gare, ce récit qui semble n'avoir aucun rapport avec celui principal annonce en fait le destin fatal d'un des personnages, que je vous ferais le plaisir de ne pas vous spoiler.

Fond politique

Mais enfin et avant tout, Watchmen est plus qu'un simple divertissement. C'est un cri d'alarme politique. Il vient nous rappeler différentes choses : comment aurait pu tourner la guerre froide, comment nous pourrions lutter pour changer le monde, mais aussi que l'enfer peut très bien être pavé de bonnes intentions. le pouvoir corrompt : pouvoir politique, bien sûr, mais aussi le super-pouvoir, si l'on n'y prend pas garde. La chute, que l'on ne devine vraiment qu'à la dernière case, vient ébranler toutes les révélations finales. On peut l'interpréter comme une critique de la logique utilitaire / pragmatique que certains prônent pour lutter contre le Mal (comme j'avais déjà pu en parler dans une analyse de Block 109). Et ça fait très, très mal.
Il est intéressant de noter qu'Alan Moore est un anarchiste ; on aurait donc pu s'attendre à une oeuvre clamant à chaque page qu'elle rejette en bloc toute forme d'autorité, voire à une critique bas-du-front en mode : « ouais les super-héros ils sont plus puissants que les gens normals donc c'est des méchants ». Et pourtant, il parvient miraculeusement à maintenir une grande subtilité, sans jamais de prosélytisme. Preuve en est qu'on peut lire et apprécier la BD sans jamais se douter de ses convictions politiques, ce qui ne veut pas dire qu'elles ne donnent pas un cap au récit, bien au contraire.

Conclusion

J'espère avoir été suffisamment clair : si vous aimez les histoires de pirate, lisez Watchmen ; si vous aimez le pulp kitschouille avec des méchants qui cachent leur base dans des endroits incongrus, lisez Watchmen ; si vous aimez les polars noirs, les grands questionnements métaphysiques ou tout simplement les séries avec plein de personnages qui interagissent entre eux de manière plus ou moins heureuse, lisez aussi Watchmen. Il ne s'agit cela dit, en raison de la noirceur de son ton et de sa violence graphique, pas d'un livre s'adressant à tous les publics. Mais quel tour de force ! On a là un grand livre, aussi bien dans son humanité que sa monstruosité, qui laisse ébranlé longtemps après sa fermeture. Un ouvrage à vous procurer d'urgence pour votre culture…

(PS : le nombre de caractères étant ici restreint, je vous invite à aller sur mon blog où je parle du film)
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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