Un recueil de nouvelles où l'on retrouve la plume de
Paul Morand dans toute sa finesse, ses envolées et ses railleries. J'ai beaucoup apprécié les cinq nouvelles, notamment
le Prisonnier de Cintra pour la beauté des décors et le fait qu'il évoque l'enfance. Mais plus que tout, A la fleur d'oranger car elle donne la parole à une femme qui ne vit qu'avec des livres, qu'avec les héros de ses
romans préférés jusqu'à leur donner consistance. Il revisite aussi les contes avec Un chat nommé Gaston (une pique pour le fisc au passage) et se rit des gens veules, mielleux qui aiment vivre dans l'ombre des puissants à n'importe quel prix avec le Coucou et le Roitelet « son faible, c'était de servir un roi ; son fort, ce sera d'en servir deux. »
Une ballade très agréable dans le temps, dans l'espace et dans l'imaginaire. Et des envies de lectures encore renouvelées grâce à Mlle de Briséchalas.
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