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Critique de MissSherlock


J'ai découvert l'histoire du Mépris grâce au film de Godard avec Piccoli. Je me suis ennuyée comme un rat mort devant ce film d'une extrême platitude, rempli de dialogues ineptes.
Mais quand j'ai vu une édition du Mépris de Moravia à cinquante centimes lors d'un marché du livre d'occasion, je n'ai pas résisté à l'envie de découvrir le texte.

Les premières pages ont été une véritable calamité. J'ai eu un mal de chien à entrer dans l'histoire. Il ne se passe pas grand chose, Richard ne me plaît pas et l'étude psychologique me gonfle. En plus le style précieux de l'auteur ne m'enthousiasme pas plus que ça.
J'ai mis quatre jours à lire quarante pages, ce qui est plus que mauvais signe. Je me décide à lire cent pages et à abandonner si je suis toujours dans le même état d'esprit.

Bien avant mon ultimatum des cents pages, j'ai un déclic et, sans être passionnée par le texte, je commence à m'y intéresser un peu. C'est grâce au personnage d'Émilie qui est la seule que je trouve sympathique.
J'ai étrangement envie de savoir si sa destinée sera celle du film ou si Godard a pris des libertés avec le texte.

C'est la seule raison qui me pousse à continuer car le récit est long et pontifiant. Comparer ce couple à celui d'Ulysse et Pénélope est probablement une façon de se démarquer de la « simple » histoire d'amour mais j'ai trouvé le procédé artificiel et ennuyeux. D'autant que le Mépris n'est rien d'autre que l'histoire de la fin d'un couple mal assorti, qui a vécu ensemble sans jamais se parler franchement et dont les non-dits ont fini par le détruire. Il n'y a pas de quoi faire durer le suspense aussi longtemps ni convoquer Agamemnon, Calypso et les Alcinoos.

Mais le pire c'est tout de même cet imbécile de Richard qui n'entend rien à rien, lui qui se prétend si malin. Dès la scène du départ en voitures, le lecteur comprend d'où vient le malaise. Lui, il lui faudra deux-cents pages de plus, et encore parce qu'il a reçu l'éclairage d'un collègue cinéaste.

J'ai eu envie de le baffer pendant toute ma lecture tant il m'était antipathique. C'est un crétin, il n'y a pas d'autres mots. En plus j'ai détesté la manière dont il parle de sa femme, la taxant de simple et inculte (genre c'est une demeurée mais elle a un beau cul, c'est déjà ça).
J'ai également pris en grippe Battista qui n'est qu'un primate. Riche, certes, mais un primate tout de même.

Cette histoire ne m'a pas parlé, je n'ai pas été émue - même la fin ne m'a pas bouleversée. le style y est pour quelque chose mais c'est surtout mon antipathie pour Richard qui est fautive.
Je lirai une autre oeuvre de Moravia pour voir si je l'ajoute à mes auteurs honnis ou pas.
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