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Critique de Baldrico


C'est mon premier Moravia, un des plus célèbres grâce au film de Godard qui en a été tiré.
Un peu sceptique a priori, j'ai peu à peu été séduit par l'écriture de Moravia. C'est une peinture remarquable de justesse sur le délitement d'un couple, vu du côté masculin. Sa description des sentiments intimes, écrite à la première personnes, l'incertitude et l'incompréhension, les malentendus irréparables, tout cela est magnifiquement bien vu, et me fait penser à Zweig ou à Marai. Ce devait donc être un peu démodé dans les années 50. Mais Moravia avait en plus une façon assez directe de parler de sexe dans ses romans, qui était déjà plus moderne. Et puis il inscrit son histoire dans la société italienne contemporaine en lui tendant un miroir peu flatteur.
C'est aussi un roman sur le cinéma et la création. L'enchevêtrement d'ailleurs entre la relation amoureuse et l'orientation professionnelle dans le domaine de la création est remarquable et sent le vécu.
On y parle beaucoup de la manière de représenter l'Odyssée au cinéma et les différentes options présentées sont tellement appauvrissantes qu'elles sonnent comme une satire.
Bref c'est un roman riche et superbement écrit.
Comment expliquer alors que je sois un peu resté sur ma faim, que je ne sois pas enthousiasmé? Je ne sais pas vraiment. Peut-être est-ce la façon d'écrire comme un constat clinique, un peu froid et sans échappatoire, qui m'a paru réductrice. Mais elle est à découvrir, sans aucun doute.
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