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Critique de jadeau


Ce roman graphique commence par une série de scènes trépidantes dans l'enfer parisien. Nathan, jeune chauffeur UBER dépense tout son maigre salaire pour le confort de ses jeunes frère et soeur, Etienne et Zoé. Ils vivent tous hyper-connectés et la rencontre d'Annie va bouleverser leur vie. Elle veut les amener avec elle en Alaska, pour les soigner, les « arracher à cette ville toxique » car « ils ne savent même plus regarder dans les yeux ». Marché conclu, mais dure sera la chute. Au début surtout, avec la rupture des réseaux sociaux, les épreuves de la solitude et la rudesse du climat. Une magie va opérer : la retour des vrais liens sociaux, l'entraide, l'amitié, le contact brutal avec la nature (par exemple, manger de la viande de chasse pour survivre). Et Annie qui a quitté son village et sa culture durant 40 ans, fait les remarques les plus sensées, alors que son ami retrouvé, Mike, nous explique les signes du changement climatique. Et il annonce des drames de grande ampleur. Faut-il tirer une conclusion pour les 3 jeunes qui vont être obligés de retourner à leur vie antérieure ? Ils auront une prise de conscience, mais à part ça ?
Le graphisme de Jérémie Moreau est superbe, aux couleurs chatoyantes et plein de contrastes teintés de poésie. L'absence de texte (sur conseil de Lupano?) aide le lecteur à s'imprégner de l'image. Les pointes d'humour sont des coups de théâtre. Tant mieux si J. Moreau s'est inspiré de l'auteur Miguel Benasayag qui dit : « le monde que préparent les scientifiques risque d'être habité par la folie et la maladie ». Malgré le manque d'optimisme, bravo l'artiste !
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