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Critique de Bazart


Caustique, cinglant, émouvant, François Morel, à la fois comédien, metteur en scène, chanteur et chroniqueur de radio, Francois Morel n'a peut etre jamais été aussi populaire et acclamé qu'actuellement.

L'ensemble des écrits de Morel, au théâtre ou à la radio est empreint d'une humanité et d'une générosité qui nous touche et nous enchante.

Pour prolonger ces bonnes impressions de départ, je me suis récemment plongé dans son livre " Je veux être utile à la France", recueil de chroniques qu'il nous offrait chaque vendredi matin sur France Inter, et comme je n'écoute pas la radio, j'ai pu me rattraper et j'ai apprécié à sa juste valeur la façon dont Morel réussit à assaisonner l'actualité pour le bonheur de ses auditeurs et de ses lecteurs. Cette compilation de chroniques est un véritable antidote à la morosité ambiante.

La particularité de la plume de Morel, c'est certainement cette poésie qui ne dit pas son nom, cette mélancolie amusée, et que l'on retrouve à chacune des pages, et qui contrairement à la plupart des chroniques sur l'actualité de ses compères (Guillon, Aram...) restent assez intemporelles et toutes aussi savoureuses les unes que les autres.
L'ensemble, parfois drôle, souvent tendre, touche férocement et forcément au coeur.

Je veux être futile à la France, recouvre l'intégralité de ses chroniques radio auxquelles s'ajoutent des textes inédits (la moitié du livre), et on est forcément frappé par sa justesse de trait, son amour de la langue française, et sa capacité avec presque rien à émouvoir,et réussir à faire sourire et surprendre dans la même phrase.

Quelques clins d'oeil à l'actualité, bien sûr, mais on décèle aussi ici et là une volonté de nous emmener ailleurs, de sortir du quotidien dans ces chroniques toutes plus réussies les unes que les autres: drôles, tendres, caustiques ou cinglantes, il y en a pour tous les goûts mais toujours avec cette humanité extrême dont Français Morel sait faire preuve.

Dans la préface de ce volume, François Morel est tendrement décrit par Jean Rochefort comme un "Christ gauchiste camouflé en dadais", le comparant aussi à un Molière d'aujourd'hui. Et on comprend largement ce que l'immense comédien veut dire : que Morel disserte sur l'adoption par les couples homosexuels, de la disparition du terme Mademoiselle qu'il imagine le quotidien de Jacques Chirac aujourd'hui ou qu'il disserte sur la tarte au citron déstructurée, lire du François Morel, c'est comme l'écouter- sans l'intonation évidemment-, un vrai bonheur!!
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