AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Fleitour


Antonio Moresco est un auteur à découvrir, d'une écriture singulière qui vous charme, tel un sortilège il vous distille une portion d'imaginaire, avant de vous entraîner avec ses mots vers des paysages insolites ou inquiétants et le monde ne sera plus le même, « Pas un signe de vie Humaine ».p9

La mise en scène des secousses sismiques, ajoute une inquiétude charnelle, palpable, « On entend aucun bruit, pas un seul cri d'animal nocturne, de terre, d'air. Ils doivent tous être immobiles qui sait où, pétrifiés, après que le tremblement de terre a fait vibrer la terre et le ciel sous leurs pattes et sous leurs ailes. »


Où sommes nous ? dans un décors titanesque où « les châtaigniers se découpent sur la forêt dans leur évidence spectrale », « ces troncs fossiles, des arbres mourants étouffés par les surgeons ou par le nuage du lierre », où plus loin p15, «  des mousses ou des lichens emmaillotent de leurs linceuls de velours des bois et de grosses pierres affleurantes. 


»L'histoire est banale dans ses premières pages, mais elle va vite glisser, le récit, la langue l'ambiance, se cristallisent autour de la présence d'une petite lumière, qui chaque soir s'allume à la même heure. Pourtant sur l'autre crête en face il n'y a aucune activité humaine, plus troublant encore aucune route n'y mène, un chemin ? Mais lequel.

L'obsession du conteur n'a pas faibli, « Il faut que j'aille là-bas..., je me dis encore, en continuant à regarder cette petite lumière, la couverture sur les épaules, face à un abrupt végétal, il doit bien y avoir une route, un chemin pour arriver là-bas.

Il découvre un enfant qui est seul et apprend ses leçons. Il établit peu à peu une relation. le narrateur venu pour disparaître, est maintenant pris dans le mystère absolu de sa présence, entre son regard sur le monde et cet enfant, ce mystère fait exploser sa mémoire, comme ses certitudes.

Rien ne ressemble à ce récit, il faut suivre le narrateur se laisser porter et goûter ce langage poétique et envoûtant, et s'il avoue « Je regarde le monde sur le point d'être englouti par l'obscurité. ». IL nous prend « par la main pour nous dire, tout est prêt, il fait nuit maintenant ».

Magique et lumineux


Commenter  J’apprécie          320



Ont apprécié cette critique (28)voir plus




{* *}