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Critique de mamary57


Enora voit en son entretien pour un poste de garde d'enfant son dernier espoir d'offrir à ses propres enfants, Léo et Luna, une meilleure vie. Elle qui a toujours voulu travailler avec des enfants a décidé de reprendre des études de puériculture et ce job lui est tout qualifié.
Elle espère beaucoup en cette embauche, cela lui permettrait d'alléger les trajets entre son lieu de vie et l'école de Luna et Léo, redonner à ce dernier un semblant d'équilibre depuis le retour de sa mère biologique et si pour le bien-être de ses enfants elle doit un peu mentir alors ce n'est qu'un détail pour elle.
Mais le sera-t-il pour son futur employeur ?

« Décidemment, cette annonce, cet emploi, cette maison… Tout était réuni pour que les prochains mois se passent pour le mieux. Restait à savoir si Maggie comptait vraiment l'embaucher. »

Enora ne pensait que la transition avec Maggie serait si rapide, en effet moins de deux jours plus tard cette dernière partirai rejoindre enfin sa fille. Mais ce qu'elle ne pensait pas, c'est le trouble qu'elle ressentirait en voyant pour la première fois, en chair et en os, son boss, William Laferrière un homme dont le physique est bien différent de celui entraperçu à l'écran lors des appels quotidiens. Mais ce trouble n'était pas le seul sentiment qui la submergera, face à cet homme qui retrouvera ses marques dans son foyer avec ses enfants, elle va se sentir soudainement comme une intruse (bon même si dans le fond elle l'est vu qu'elle n'est que la gouvernante), un sentiment qui changera brusquement l'atmosphère enjoué qu'elle avait réussi à instaurer.

« Une fois seule dans la cuisine, elle eut l'impression d'être une baudruche qui se dégonflait. Depuis que M.Laferrière était arrivé, sa sérénité avait volé en éclats. Elle avait vécu ce diner comme un calvaire, incapable de trouver sa place, d'être naturelle ou enjouée, comme elle l'était habituellement. »

Après cet appel tant attendu de Ludovic, son compagnon, elle n'était que plus énervée contre ce dernier qui ne lui apporté aucune solution à leur situation des plus étonnantes, encore une fois il lui laissait tout sur le dos tout en insistant à ne pas transmettre ses angoisses aux enfants pour ne pas les perturber. Elle lui en foutrait de la perturbation, autant Enora n'a pas de crainte pour sa fille de cinq ans mais ce n'est pas la même histoire pour son beau-fils Léo, lui qui est renfermé depuis des semaines et dont elle n'arrive pas à renouer le dialogue.

« Elle avait envie de le frapper. Il parlait de leur situation avec tellement de détachement ! Cette capacité qui convenait parfaitement quand il endossait son rôle de médecin, la rendait dingue quand il l'appliquait à leur famille. »

J'admire le calme olympien dont fait preuve Enora face à sa situation et le presque détachement de Ludovic, dans sa situation je pense que j'aurais pété les plombs et au grand jamais je ne pourrais rester aussi positive qu'elle.

Comment un homme et de surcroit père de famille, peut-il laisser sa compagne dans une situation si embarrassante et démunie ?

Au fil des jours, l'organisation que mis en place la jeune femme fonctionne bien même si la fatigue se fait de plus en plus sentir. Elle se doit de garder la tête haute pour ses enfants.

Enora est forte certes, mais cette force l'oblige à remettre en cause son couple, le week-end passé en compagnie de sa famille lui fait réaliser certains fait. Il est sûr que ce travail lui est essentiel au vu de la situation actuelle mais les sentiments ou plutôt les sensations qu'elle ressent en présence de William lui sont inédites. On dit souvent que le coeur a ses raisons que la raison ignore, ici je trouve que cela se confirme car en présence de son patron le coeur de la jeune mère bat anormalement rapidement et son corps vibre de nouveau. Et plus les jours passent et plus ce dernier est à l'aise avec la présence de sa garde d'enfant au point même de la taquiner sur son mensonge.

« A part que mon coeur s'affole quand vous entrez dans la pièce où je me trouve et que mon cerveau ne fonctionne plus quand vous me regardez dans les yeux ? Non, rien à savoir. »

J'ai beaucoup aimé cette lecture qui avait des points différents des romances qu'on a l'habitude de lire, et je peux dire que j'en ai été agréablement surprise. En effet le récit est comme si on était une personne extérieur qui observe les scènes mais pas l'effet troisième personne qui peut nous déstabiliser. On a les émotions des personnages que ce soit Enora ou William. de plus ce n'est pas accès sur la romance mais c'est un peu plus psychologique car il y a pour Enora ce sentiment de loyauté envers son compagnon qui est en Afrique et cette attraction envers son patron, cet homme qui semble la considérer plus comme la femme qu'elle est que comme une mère. On a beaucoup sur ses sentiments, ses problèmes, ses doutes et sa remise en question.

William, lui est un homme qui ne pensait pas tomber sur une femme comme Enora, une femme qu'il découvrira jour après jour, il appréciera sa présence dans son foyer, sa douceur et surtout sa force pour arriver à tout gérer de front sans jamais se plaindre. Il va irrémédiablement tomber sous le charme de son employée même si il sait qu'elle lui est interdite.

On a donc deux points de vue dans cette histoire. Des points de vus où comme je l'ai dit on est un spectateur extérieur mais en ressentant leurs émotions, leurs interrogations, leurs attractions.

La plume de l'auteure est attractive, j'ai eu du mal au début de me mettre dans le bain mais j'ai ensuite été très rapidement happé dans l'univers de cette famille, de cette cohabitation. le livre parle des fêtes de fin d'années telles qu'Halloween et Noël dont les américains sont très attachés et en plus l'histoire se passe dans une ville d'Alsace qui change du Sud ou de Paris.

Lien : https://leslecturesdemariaet..
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