Marseille aurait pu être en ces derniers jours de l'Europe l'ultime porte de la liberté. Pétain et sa police en on fait le dernier piège sur le terrain de chasse européen de Hitler. C'était une sorte de chasse vile, basse. Il faut remonter loin dans l'histoire de l'inhumanité pour retrouver quelque chose de semblable. (...) Ce n'était pas des lièvres, ni des renards, ni des chevreuils que l'on chassait à Marseille. C'étaient des Juifs, des Tchèques, des Polonais, des Autrichiens, des Lituaniens - des hommes venus de tous les districts de chasse occupés par Hitler. Les rabatteurs étaient des généraux, des employés ministériels et des policiers.
Cette fois, je vis ce qui allait arriver. Un homme fort, par quoi va-t-il commencer pour prouver sa force ? Par ce que font tous les hommes forts: porter un coup très vigoureux aux très faibles. Et qui était l'homme le plus faible en France ? L'émigrant. (arrivée de Georges Mandel au ministère de l'intérieur en mai 1940)