AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lunch


À son arrivée en France en 2009, Bride stories (Otoyomegatari) a fait beaucoup de bruit. de nombreuses louanges pour un manga plein de promesses et au graphisme attrayant. Pourtant Kaoru Mori, l'auteure de cette série, est une toute jeune mangaka à peine âgée de 34 ans et sa précédente oeuvre (en l'occurrence sa première : Emma) n'avait pas pour autant défrayé la chronique (en France entendons-nous bien ; au Japon ils ont quand même fait un animé). Fort du succès de Bride stories, Ki-oon a d'ailleurs racheté les droits à Kurokawa et réédite Emma dans sa collection Latitudes (grand format)... mais c'est une autre histoire.

Revenons à nos mariées (brides en anglais) !
Bride stories a été pré-publié dans le magazine Fellows! au Japon. de fait, il lui est automatiquement attribué le genre seinen (manga pour adultes). Pour autant, la thématique se rapproche de beaucoup du genre shôjo (manga pour jeunes filles) tant les relations hommes/femmes sont omniprésentes et traitées avec légèreté. Nous ne sommes pas non plus dans la niaiserie et le graphisme très abouti ne permet pas de classifier ce manga en tant que shôjo... disons que son lectorat de prédilection sera plutôt pour jeunes adultes féminins.
Paradoxalement, j'ai trouvé ça très plaisant... mais de quoi parlons-nous au juste ?

Bride stories parle essentiellement de mariage. Mais en Asie Centrale, nous sommes bien loin de nos clichés « piou piou » occidentaux. On pourrait situer l'action dans l'actuel Ouzbékistan aux alentours du 19ème siècle. À cette époque-là dans cette région du monde (je ne sais pas si la coutume perdure aujourd'hui) le mariage avait un enjeu considérable, une étape importante dans la vie des futurs époux mais aussi de celle des peuplades, qu'elles soient nomades ou sédentaires.
Les filles étaient éduquées dès leur plus jeune âge pour accomplir leur devoir de femmes accomplies. Elles devaient savoir faire la cuisine, êtres attentives et dévouées, savoir broder... Bien entendu, tout autre talent était un atout supplémentaire pour attirer un futur mari et sa dot, qui revenait à la famille (et non au futur couple).
Il n'y avait pas vraiment de mariage d'amour, les motifs étaient en grande partie pécuniaires, parfois stratégiques. La cérémonie passée, la fille (et son trousseau) rejoignait sa nouvelle famille.

Au début, nous suivons les premiers pas d'Amir dans sa nouvelle vie auprès de Karluk. du haut de ses 20 ans, Amir est une belle fille pétrie de qualités. On peut d'ailleurs lui reprocher son côté « trop parfait » et il est vrai qu'on a l'impression qu'elle sait tout faire et n'a aucun défaut. Son mari en revanche n'a encore que 12 ans (les mariages entre deux enfants d'âges différents n'étaient pas si extraordinaires). Il est jeune et elle est déjà un peu âgée pour être mariée, un décalage qui renforce d'autant plus un maternalisme qui peut paraître déplaisant au premier abord, mais qui n'est finalement pas trop appuyé.
Dans les personnages principaux, l'auteure dépeint également le portrait d'un explorateur anglais du nom d'Henry Smith, venu étudier la région et les peuples qui l'occupent. Un homme qui paraît distant par rapport aux autres protagonistes et qui crée un décalage dans le récit. C'est pourtant par sa plume (il tient un journal de son expédition) que nous suivons son itinéraire et parcourrons le pays. Bride stories est aussi son histoire.

[...]

La chronique à lire en intégralité sur BenDis... !
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
Commenter  J’apprécie          100



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}