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Critique de gwendal


Encore un livre que je n'aurais pas lu sans l'opération masse critique. Pas que le sujet ne m'intéresse pas, mais je réserve mon petit budget quasi uniquement pour de la sfff.
Donc merci à Babelio et aux éditions Akata de m'avoir permis de tester du young adult japonais.

Premier tome d'une série prévue en 6, "Ce qu'il n'est pas" est centré sur l'émancipation d'un jeune tokyoïte de l'influence des femmes de sa famille, une mère, mais surtout 3 soeurs qui le tiennent sous leur joug. Rien que ça, c'est plaisant, on a toujours l'inverse, une femme cherchant à devenir indépendante. Ici le caractère soumis du personnage principal vient de son éducation, même si souvent j'ai eu envie de lui mettre des coup de pied au derrière pour qu'il se bouge, on comprend son attitude. Et c'est en ça que l'auteur est intelligent, en tant qu'homme, avec un petit peu de recul, cela m'a permis de comprendre encore mieux la situation inverse.
A ce thème principal, vient se greffer la rencontre, lors de son arrivée dans un nouveau lycée (qu'il a choisi à Hiroshima pour être très loin de l'influence de ses soeurs), d'un colocataire transgenre. Encore une fois l'auteur prend le contrepied de ce qu'on lit/voit le plus souvent, c'est une fille qui se sent homme. Les relations des deux personnages sont plutôt drôles, sans énormes tensions finalement. Et c'est ce qui m'a manqué, tout se passe presque trop facilement. On les suit avec plaisir mais avec l'impression que tout va toujours bien se terminer (dans leur relation et dans leur vie de lycéen). Petit bémol, lors de la dernière partie un petit grain de sable vient enrayer la machine et ce n'est pas pour me déplaire.
C'est un bouquin facile à lire qui par petites touches donne à réfléchir, sur le poids du genre dans notre société, sur la relation au père, sur l'amour, l'amitié. Tout ça en douceur, avec finesse et beaucoup d'amour pour ses personnages.
Un peu trop court pour moi qui aime les pavés, il n'en demeure pas moins que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre et je sais que je suis parti pour les 6 tomes, en espérant que Mirai prenne encore plus de place dans le récit.
Un coup de chapeau en passant au traducteur qui a du suer sur le parlé d'Hiroshima et qui même si je ne connais pas le japonais, semble s'en être bien tiré (le premier dialogue avec Takayama un régal :D ).
Je vais aussi suivre les éditions Akata de près car si la ligne éditoriale reste la même, son positionnement m'intéresse.
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