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Critique de Elamia


A travers un scénario original aux multiples influences, les auteurs nous proposent de redécouvrir la figure légendaire de Santa Klaus. C'est une belle réussite.

Remontons aux origines... Et si le Père Noël n'avait pas toujours été ce personnages ventripotent à la longue barbe blanche, à la voix joviale, tout vêtu de blanc et rouge ? Et s'il était un super-héros musclé, aussi beau-gosse et badass qu'attendrissant et généreux ?

Ce récit, aux allures de conte, prend place dans les contrées glacées du Nord. La ville de Grimsvig est sous l'influence maléfique de Magnus, qui défend à quiconque de célébrer Yule. La joie a déserté les rues, tout n'est que privation et tristesse. Les hommes sont contraints de travailler jusqu'à épuisement à la mine, les femmes et les enfants attendent leur retour en mourant de faim. Cette histoire a tout d'un Dickens. Jusqu'au jour où, non loin de là, Klaus, personnage solitaire et mystérieux, accompagné de sa loyale Lilli, va prendre conscience du désespoir qui règne dans la ville. En noble défenseur des opprimés, et en guerrier de l'ombre, il va essayer d'insuffler à nouveau la joie et l'espoir dans les coeurs, grâce à une magie ancestrale.

Les auteurs, nous offrent leur version très personnelle du mythe, et reviennent même sur tous les symboles qui l'entourent. Pourquoi le blanc et le rouge, pourquoi les cadeaux, pourquoi cet aspect solitaire.. et bien d'autres. Les explications données sont non seulement recherchées, mais peuvent totalement s'ancrer dans la légende.

Ce comics, oui car il s'agit quand même d'un comics, (le côté bourrin inséré par touche, le coup de crayon quelques fois moins soigné et la colorisation , nous le rappellent très bien) développe de multiples aspects. le monde médiéval de la cité rappelle la Fantasy, tandis qu'à l'extérieur de la ville, on se croirait plutôt dans le grand nord, et d'ailleurs, certaines scènes rappellent les transes chamaniques des Amérindiens. le paganisme nordique est bien présent, non seulement dans le visuel (symboles runiques dessinés par Klaus) mais aussi dans le scénario. En effet, le solstice de Yule est à l'origine de la fête chrétienne Noël. Preuve qu'une imagination débordante peut aussi cohabiter avec la véracité historique. Malgré le côté brut de décoffrage de Klaus, cette histoire est romanesque et emplie de poésie. La fin est très belle, et ce premier tome se suffit à lui-même. Cette première lecture de 2019 est une belle découverte.
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