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Critique de BazaR


Ce tome conclut la réécriture des débuts de l'homme d'acier par Grant Morrison pour le reboot (déjà dépassé) DC Renaissance. J'avoue qu'il m'a agréablement surpris. On comprend en effet que l'auteur s'est lancé un sacré défi, une forme d'exercice de style plutôt ambitieux et assez risqué.

L'adversaire principal de Superman se dévoile, et il est étonnant. Il apparaît comme appartenant à un univers à 5 dimensions – le même d'où provient le facétieux MXYZPTLK (qui adore embêter Superman mais que ce dernier parvient à bannir à chaque fois en lui faisant prononcer son nom à l'envers). Grant Morrison exploite cette supériorité de dimension au maximum. Pour bien comprendre, il faut faire une analogie :
Supposez que vous êtes un être en 2 dimensions – vous êtes un bonhomme sur une feuille de papier par exemple –, un être en 3D vous voit sur la feuille et veut communiquer avec vous. Il pose le bout de ses doigts sur la feuille tout autour de vous. Vous, vous voyez subitement apparaître la projection 2D de ces cinq doigts, tout autour de vous. de quoi paniquer non ?

L'adversaire qui affronte Superman fait à peu près cela. Il « projette » son action dans l'espace 3D et le temps. Résultat pour Superman : la plupart des événements qui lui sont arrivés depuis sa naissance – la mort de ses parents, ses combats avec ses ennemis, ses aventures avec la Légion des Super-Héros du lointain futur – ne sont que les projections d'un « instant » de l'être 5D.

Ce tome ne montre donc qu'une façade de causalité. Tout est plutôt mélangé, un peu difficile à suivre parce que la lecture linéaire n'est pas vraiment adaptée au scénario. Au-delà de cette confusion, j'ai trouvé l'effort fascinant. C'est extrêmement original.
Mais attention, ça n'est pas non plus prise de tête. C'est de l'action pure et dure du début à la fin. Faut essayer de suivre.

Rag Moralès et Brad Walker font de l'excellent boulot au crayon, même si la puissance de l'homme d'acier n'est pas aussi bien en valeur que dans le film Man of Steel. Les épisodes sont entrecoupés d'entractes écrits par Sholly Fisch et pas très bien dessinés par Chris Sprouse, qui apporte tous une petite brique plus calme, plus intimiste et émouvante.

Une belle conclusion à ces débuts.
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