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Critique de Pavlik


Pavlik
29 septembre 2017
Pour ceux qui l'ignoreraient encore, la franchise "terre-un" se propose de revisiter les origines des plus grands héros de DC Comics. Superman et Batman (le Batman je le recommande d'ailleurs chaudement) y ont déjà eu droit. le tandem créatif officiant sur le présent volume, consacré à Wonder Woman, est constitué de Grant Morrison et du dessinateur canadien Yannick Paquette.

Pour commencer je vais citer la dédicace de Yannick Paquette , adressée à sa mère : "En m'élevant au sein d'un foyer féministe, elle m'a offert une vision moderne du monde qui m'a permis de définir ma relation aux femmes de manière égalitaire". le ton est donc donné : on veut nous vendre une version féministe de l'héroïne. Soit, mais rien de neuf là-dedans, puisque voici ce qu'affirmait le communiqué de presse qui accompagne le lancement de Wonder Woman en 1941 : " Wonder Woman a été conçue par le docteur Marston dans le but de promouvoir au sein de la jeunesse un modèle de féminité forte, libre et courageuse, pour lutter contre l'idée que les femmes sont inférieures aux hommes et pour inspirer aux jeunes filles la confiance en elles et la réussite dans les sports, les activités et les métiers monopolisés par les hommes".

Partant de ces affirmations on peut néanmoins se demander, après lecture : ce récit est-il réellement féministe ? Une histoire, avec autant de bombasses au centimètre carré, peut-elle raisonnablement être qualifiée de féministe ? Autrement dit, lorsque je fantasme, est-ce que je milite ? Vu qu'il m'est difficile, en tant qu'homme, de blâmer la vision de Wonder Woman que nous offre Yannick Paquette (très en chair), que je lutte de toutes mes forces contre le cynisme ordinaire qui m'habite et, qu'enfin, j'ai horreur des procès d'intention, j'ai décidé de croire aux bonnes intentions des auteurs. Qui pourraient (simple hypothèse) peut-être se résumer dans la volonté de promouvoir un féminisme incluant les hommes, celui de Diana, face au radicalisme excluant de sa mère, la reine Hippolyte.

Sinon, pour l'histoire, vous n'aurez qu'à vous référez au mythe originel et vous amusez à noter les divergences (puisque c'est un des plaisir du principe "terre-un", ce qui suppose un minimum de connaissance et / ou de recherches)


En bref, si ce n'est la brièveté du récit et le fait qu'il colle peut-être un peu trop, au niveau de l'intrigue, au récit originel, il n'y a pas grand chose à jeter dans cet album : les dessins et composition des planches de Paquette sont très efficaces, l'érotisation et l'ambiguïté du personnage de Wonder Woman sont fidèles aux origines : ne soyez donc pas dupe : oui "terre-un" est un concept carrément sympa mais ici, on ne nous vend vraiment pas du grandement divergent, ni du tract militant du MLF. Ceci dit, il n'est pas interdit de kiffer quand même !
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