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Critique de mjaubrycoin


Un bon gros roman pour un été paresseux dans une chaise longue . Il y en a des heures de lecture dans ce pavé (un peu trop peut être ?) mais comment ne pas être envoûté par cette terrible histoire familiale avec un patriarche auteur d'un livre best seller "la véridique histoire de l'homme de boue" qui a enchanté des générations de lecteurs, ses trois filles qu'il tient étroitement sous sa coupe à coups d'interdits et de chantage affectueux, et surtout le château dans lequel ils vivent Midelhurst, cette demeure fastueuse qui peu à peu sombrera dans l'abandon.
A l'automne 1939 pour protéger les enfants des bombardements aériens, les londoniens expédiaient leur progéniture à la campagne et la jeune Meredith a été évacuée vers Midelhurst où elle a vécu une année extraordinaire découvrant la littérature et l'écriture avec les trois soeurs Blythe et nouant une amitié exclusive avec Juniper la plus jeune d'entre elles.
Meredith a toujours gardé le silence sur cette période de sa vie qui l'a pourtant profondément marquée et sa fille Edith brûle d'envie de découvrir son secret. Elle va se rendre à Mildehurst pour visiter le château où elle sera reçue par trois vieilles dames dont l'une a perdu la raison . Elle ne se doute pas alors qu'elle va mettre le pied dans un engrenage qui la conduira à s'attacher à la demeure et à ses habitantes et à mettre au grand jour de terribles secrets qui ont été enfouis dans les coeurs mais aussi ailleurs....
L'idée d'alterner les récits entre la période de la seconde guerre mondiale et la période contemporaine et de mettre le projecteur du récit sur l'une ou l'autre des femmes qui en sont les héroïnes, n'est pas neuve mais le processus fonctionne quand même bien et contribue à relancer l'intérêt du lecteur. Tous les personnages sont attachants et même émouvants, bien que leurs réactions paraissent anachroniques de nos jours, illustrant le poids des traditions dans une société d'avant-guerre qui n'avait pas beaucoup changé depuis l'époque victorienne.
J'ai apprécié la mise en avant de la littérature dans ce roman tournant autour du livre du père mais aussi de ceux de Saffy, qui ne cessera sa vie durant de noircir des pages sans jamais se publier, du journal de Meredith , de la vocation d'éditrice de sa fille Edith.
Une preuve de plus que les australiens sont fascinés par la Grande Bretagne et s'approprient avec brio les fondamentaux du roman anglais pour le plus grand bonheur des amateurs du genre.
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