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Critique de umezzu


Un des personnages l'un des plus importants du vingtième siècle, dont la biographie officielle a été construite de A à Z par la propagande du Parti Communiste Chinois. Qui était vraiment le Grand Timonier ? Comment s'est-il imposé comme le chef d'une nouvelle Chine au milieu du vingtième siècle ?

Les auteurs font le choix de le présenter via Deng Yingchao, épouse de Zhou Enlai, tous deux compagnons de route de l'auteur du petit livre rouge. Quelques heures avant l'enterrement de Zhou Enlai en janvier 1976, grande soeur Deng livre ses souvenirs à quelques proches. Et le portrait qu'elle dresse est décapant pour ceux qui avaient été élevés dans le culte de la personnalité de Mao.

L'intérêt essentiel de ce récit est qu'il se concentre surtout sur qui était Mao, ses origines (paysannes), ses convictions politiques (pas si établies que cela), son caractère (susceptible, arrogant, peu franc et ne reconnaissant jamais les mérites d'autrui, les autres étant capables de lui faire de l'ombre), son coté manoeuvrier (il a réussi a sortir le PCC de l'orbite du Komintern, en tant que chef de la grande marche de 1934-35, menant les restes des forces communistes du sud au nord est chinois), et adepte d'une personnalisation à outrance de son pouvoir (il était par exemple malade lors de la grande marche et l'iconographie en a fait un chef de guerre). Les auteurs n'insistent pas sur la période après la prise de pouvoir en 1949. Les épisodes sont mieux connus : Grand bond en avant (en arrière plutôt, 37 millions de morts), Révolution culturelle (où comment se maintenir au pouvoir en manipulant les jeunes…)...

A l'arrivée, le personnage de Mao reprend une place moins statufiée, plus humaine. Un homme adepte du pouvoir à tout prix, auto-centré, coureur de femmes, sans humanité…

La BD fourmille d'information, ce qui la rend dense et fait que l'habituel cahier historique final n'apporte rien de plus.
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