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Critique de Meygisan


Je me rends compte avec stupeur que je n'ai pas critiqué ce tome, pourtant lu depuis plusieurs mois.
Qu'à cela ne tienne!
Ce tome 6 s'articule autour de la rencontre de deux femmes, Cidalia et Xue Dan ( qui donne son titre au tome et qui signifie Neige rouge). La première, on le devine assez vite fait parti de l'ordre des Succubes, et la seconde, on le découvre au fur et à mesure par ellipses, appartient à une triade, nom donné aux groupes du crime organisé de l'époque. L'histoire se déroule au début du 18 ème siècle à Macao, alors co gouverné par les Portugais ( dont Macao est un comptoir important) et la dynastie Mandchoue. Un contexte particulier choisi pour donner corps à ce récit à tendance féministe. Je dis "à tendance" dans le sens où ici, tous les hommes ( à une exception près) sont présentés comme des monstres, des salauds de la pire espèce, quelle que soit leurs origines, profitant de leur pouvoir, de leur statut, de leur position sociale et/ou politique pour dominer la gente féminine.
Le récit s'articule donc autour de ces deux femmes, dont les missions vont leur permettre de travailler conjointement car les objectifs restent les mêmes au final.
L'auteur nous offre à travers ses personnages des visions différentes de l'homme vu par les femmes. Un troisième point de vue, adoptée par Antonia, la femme du gouverneur, elle aussi membre des succubes, permet une nuance moins radicale, adoptée par les deux autres. Antonia, malgré son désir de remettre la femme à l'égal de l'homme, peut faire confiance, et son mari, que l'on ne verra qu'en fin de tome, est le seul homme du récit qui mérite l'amour d'une femme et qui permettra, de par sa bonté, à Cidalia se remettre en question son point de vue si radicalisé.
L'auteur offre ainsi une réflexion sur la place de la femme et de l'homme, sans tomber dans une sorte de manichéisme radical, ou un systématisme simplificateur. La vie, la société ne se réduit pas à une dualité bien contre mal.
J'y mettrai quand même un bémol : présenter systématiquement la grande majorité des hommes comme des monstres est tout aussi radical que de réduire la gente féminine à des objets sexuels. Mais parfois, il est nécessaire d'être radical pour se faire entendre...
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