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Critique de michelblondeau


Cela commence par un prologue d'allure presque lovecraftienne : un navire baleinier tombe en plein océan Pacifique sur un îlot non répertorié sur les cartes, couvert des ruines d'une très ancienne civilisation disparue ; ils rapportent deux objets, une sphère de matière inconnue et une sorte de livre écrit dans un langage inconnu.
La suite prend un tour très différent. C'est le récit contenu dans ce fameux livre antique, celui de la guerre entre la cité d'Illa et le royaume de Nour, et des luttes intestines au sein de la dictature dans Illa, au travers des mémoires d'un des protagonistes de ces luttes.
L'histoire est très schématique, voire simpliste. le livre vaut plutôt pour les aperçus que donne l'auteur de la cité d'Illa, qui semblent issus des mauvais rêves de l'inconscient collectif européen de son temps (le texte fut publié en 1925…) : urbanisme totalitaire, dictature appuyée sur la police et la surveillance généralisées, développement d'armes terrifiantes, guerre totale, extermination programmées de populations civiles, manipulations eugénistes pour créer une classe de travailleurs sous-humains… Dans les vingt années suivantes, les régimes totalitaires communiste et nazi allaient concrétiser, en partie, ces horreurs. José Moselli fait donc figure, aujourd'hui, de visionnaire. Dommage qu'il n'ait pas eu le talent littéraire d'un Kafka, il aurait alors écrit le grand roman de fiction spéculative de l'entre-deux guerres !
L'oeuvrette se laisse cependant lire avec une certaine fascination, même avec ses 90 ans d'âge...
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