Mais je comprenais que mon salut était impossible...
Que je restasse dans la chambre forte, je périssais asphyxié, en admettant que ses parois résistassent. Si j'en sortais, c'était l'écrasement, la noyade.
Je me contorsionnai éperdument, convulsivement, frénétiquement. De l'air ! Il me fallait de l'air ! Je montrai ma gorge... Je fis mine d'étouffer...
Les êtres regardaient. Le changement de couleur de leurs trois rangées d'yeux, l'agitation des stries de leur bulbe me révélaient qu'ils pensaient, qu'ils raisonnaient. Peut-être étaient-ils émus ?... Sans doute avaient-ils vu d'autres hommes, mais morts !... Un extraordinaire hasard avait voulu que je fusse vivant ! Le dieu des cambrioleurs, peut-être...
- La Cité du Gouffre -
il est plus difficile de supporter la victoire que la défaite.
La place d’un chef n’est pas au péril. Chacun à sa place. Le cerveau réfléchit, coordonne, déduit, induit et commande – les bras agissent. Souvenez-vous-en !
Un acte est comme une pierre qu'on lance - une fois échappée de votre main, elle poursuit sa trajectoire sans que vous puissiez rien pour la détourner ou la ralentir.
- La fin d'Illa -
La panique est contagieuse.
La vérité, pour être crue, doit être proclamée par certaines voix.
Existe-t-il donc au fond de la mer des êtres qui nous connaissent, et que nous ne connaissons pas, des êtres doués d'une civilisation avancée - et qui, peut-être, provoquent les naufrages de nos navires, pour s'approprier certains objets ?
Un fait est certain, c'est qu'au large du cap Guardafui, plus de cent navires se perdent chaque année : le Ghodoc, le Renard, l'Amiral Gueydon y ont fini leur carrière - et bien d'autres...
Les courants ont été incriminés. Mais sont-ils les seuls coupables ?
- La Cité du Gouffre -
Il faut bien qu'il y ait un commencement à une histoire quelle qu'elle soit, comme il faut bien qu'il y ait un commencement à tout, quoiqu'il n'y ait de commencement à rien. Le commencement d'une histoire est simplement le moment à partir duquel on s'intéresse à ses héros.