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Critique de LesdeliredeLou


Aujourd'hui, je vous parle de « A minuit les chiens cessent d'aboyer » de Michael Moslonka paru chez RDG (Label de LBS )
L'auteur vous propose un polar sombre avec une enquête sur fond de xénophobie menée par un flic aigri qui dépote !
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David blacke est flic à Auchel, une commune située dans le Pas de Calais. Ce flic désabusé qui ne respecte ni les conventions, ni les autres, ne peut que faire le triste constat du sort de la police aujourd'hui. Celui de n'avoir pour but que de cocher des cases pour les statistiques du ministère de l'intérieur. Une mission quotidienne, devenue sans fondement et sans intérêt.
Lorsque le corps d'un nazillon (militant fasciste) va être retrouvé devant l'enseigne du Mac Donald, Blacke se demandera si l'assassin ne mérite pas une médaille.
Il mènera l'enquête à contre-courant de sa hiérarchie, fidèle à lui-même et cela ne se fera sans heurt. Il pourra toutefois compter sur la loyauté de sa nouvelle coéquipière Amélie Laribi, qui verra en lui autre chose que cet être acariâtre.
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Encore une fois, j'ai été plus embarquée par un personnage que par l'intrigue. Ce n'est pas un défaut en soi car c'est ce qui me permet de retenir certains polars plus que d'autres puisque l'on sort de l‘enquête policière grâce à un élément qui marque les esprits. Ici, il s‘agit du personnage de David Blacke. Un flic désenchanté par son boulot, par les autres, par la vie. L'écriture cynique de l'auteur, à l'image du mental de ce flic, permet véritablement de faire briller ce personnage. Un homme à la limite du sadomasochisme dans les relations humaines.
Le style direct et grinçant de Michael Moslonka met donc en valeur cet homme qui ne peut s'empêcher de donner un surnom désobligeant aux personnes qu'ils côtoient, surnom adapté à un manque d'intelligence ou un défaut physique. Il n'est par ailleurs pas plus aimable avec sa propre personne.
Ne cherchez pas dans cette histoire des flics d'élite, expérimentés, il n'y en a pas. Ils ne sont pas vraiment dépassés non plus par une aura qui est quasi inexistante. Seules les compétences d'Amélie Laribi sortiront du lot.
L'intrigue reste bien ficelée malgré tout et vous entraine dans une ville engluée par le racisme et les préjugés qui vont faire pas mal de dégâts. Je me dois de vous avouer que je n'avais absolument pas deviné la fin et je trouve cela plaisant.
Je retrouve bientôt ces personnages avec « En attendant les vers » qui sort le 26 janvier et dont je vous parlerai bientôt.
Lien : https://www.facebook.com/les..
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