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Critique de Mimeko


Montréal - Canada - Debch Wahhch dont la femme a été sauvagement assassinée, part sur les traces de l'assassin, un indien mowawk. Secondé par plusieurs personnages hauts en couleurs, dans une longue traque jonchée de morts violentes, ses recherches le mènent dans une réserve indienne. La violence de cette traque va peu à peu réveiller en lui le souvenir d'une violence subie alors qu'il n'était qu'un enfant et qui va le pousser à rechercher, pour le comprendre, ce passé dont il n'a que peu de souvenirs.

J'ai aimé la première partie du roman, celle consacrée à la recherche et à la traque de l'assassin de sa femme et surtout la forme originale du récit, ce sont les animaux qui témoignent et qui permettent de suivre l'action, un texte fort où la violence est décrite de façon crue et sans fioriture, une des grandes forces de ce roman à mon sens. Deux bémols : les noms des animaux sont en latin : mon attention était plus orientée vers la découverte de l'animal décrit que par le récit de la cavale proprement dit et cette narration devenant systématique perd de son effet sur la longueur.....mais le style de Wajdi Mouawad est percutant, efficace, adapté à chaque animal, adoptant son comportement et sa façon d'observer et de témoigner, une originalité très réussie et une écriture coup de poing que j'ai adorée.
La deuxième partie (la recherche de Wahhch sur son propre passé) est pour moi un autre roman qui ne m'a pas vraiment convaincue; certes la violence du meurtre initial réveille chez le héros les souvenirs douloureux et les violences qu'il a subi dans le passé, en temps de guerre mais j'ai trouvé cette violence peu crédible et gratuite, dans un contexte trop différent du Canada.
Mêler deux quêtes aussi intenses (dans l'urgence et dans la violence) dans le même livre était pour moi, trop exigeant; ces deux aventures, avec comme dénominateur commun la violence, ne fonctionnent pas vraiment mes yeux - beaucoup de violence gratuite, des sentiments très exacerbés qui m'ont fatiguée dans la deuxième partie alors que j'avais adhéré à cette même violence dans la première partie.
Anima me laisse une impression en demi-teinte mais reste une découverte forte d'un écrivain exigeant dont je vais sûrement explorer les écrits.
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