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Critique de Laurence64


Baudelaire avait pris de la boue pour en faire de l'or. Wajdi Mouawad est le nouvel alchimiste. Les plus extrêmes violences du XX° siècle se métamorphosent en un récit poétique qui donne voix aux animaux qui nous entourent, nous hommes aveugles à eux.
Peu à peu, l'acte de sang individuel va céder la place aux tueries collectives (guerre de Sécession, guerre d'Algérie, massacre de Sabra et Chatila) pour revenir à un nouvel acte individuel, acte ultime qui unit Wahhch l'humain au chien monstre.
Il en faut des voix pour relater la quête de Wachhch et de sa douleur. de la fourmi au corbeau, du cheval d'abattoir au chat domestique, de la blatte à la colombe, chacun a une perception propre, tous ont une voix singulière.

Jamais Wajdi Mouawad ne cède à la facilité. Chaque phrase vibre, la beauté sourd de partout. Chaque évènement résonne. La violence est partout.

Et dire que ce livre fait partie de la rentrée littéraire 2012 et que l'on ne parle pas de lui...

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