AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bruidelo


Trois heures du matin, le téléphone sonne, Wilfrid, en pleine activité sexuelle, décroche et apprend la mort de son père.
Il décide d'aller l'enterrer dans son pays natal, mais cette terre est dévastée par la guerre, les morts ont pris toutes les places. Wilfrid erre avec le corps de son père, rencontre d'autres orphelins, et l'errance se fait voyage initiatique vers le littoral - se crée comme une petite communauté, nourrissant le nouveau regard que le jeune homme va porter sur lui-même, sur les autres, sur la vie.

Cette pièce est aussi bien faite pour être lue que vue car l'écriture de Wajdi Mouawad est riche, surprenante, d'une belle force émotionnelle, elle a quelque chose de débridée, mêlant l'humour, le poétique, le mythique à une certaine crudité réaliste parfois. Les frontières entre la vie et la mort, l'imaginaire et le réel s'évanouissent: parfois Wilfrid ne sait plus s'il rêve, s´il est encore vivant; le cadavre du père est plein de vie, tout comme le personnage imaginaire du Chevalier Guiromelan, pauvre rêve incapable de changer le monde, mais préservant notre héros de devenir un être froid et rustre, « un de ceux qui, confortables, sont embusqués en arrière et vivent leur bonheur au dépens du sang des autres ». L'écriture est porteuse de questionnements forts, profonds, sur la vie, la mort, les horreurs de la guerre, le sens, l'importance des rêves, de l'imaginaire, des rencontres....
Commenter  J’apprécie          215



Ont apprécié cette critique (18)voir plus




{* *}