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Critique de Naurile


Le jeune Wahab, 19 ans, est appelé d'urgence au chevet de sa mère qui est en train de vivre ses derniers instants à l'hôpital. En chemin, il sent monter en lui une rage intense, une colère irrépressible face à cette mort inéluctable, une douleur infinie à l'idée de perdre sa mère mais surtout de pouvoir enfin s'en libérer pour vivre sa vie.

Ce court récit coup de poing, percutant le lecteur à chaque mot et le submergeant par le flux continu de paroles, est destiné à être lu à voix haute. La violence de langage traduit la violence de la situation. Perdre sa mère. Et devoir vivre avec ça. Après ça. Perdre celle à laquelle on est le plus attaché au monde et celle que l'on déteste parfois le plus au monde aussi. Celle qui nous a donné la vie mais nous empêche de vivre véritablement. Ce cri de rage de 70 pages résonne encore dans ma tête même si je ne l'ai pas lu à haute voix. Toute cette colère interne, retenue par le personnage devant sa famille, est crachée dans le récit avant d'être sublimée par l'acte artistique. le personnage principal ne peut ni vivre avec ni vivre sans celle qui l'a mis au monde. Pourtant, il va devoir trouver un sens propre à son existence en tant qu'individu unique.

Une lecture de laquelle on ne sort pas indemne, simplement parce qu'elle touche aux tréfonds de chacun.
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