En dépit des secousses, des tempêtes, des complots oppositions et autres coups bas, François poursuit son chemin sans faillir. Après avoir semé de nombreux petits cailloux, après avoir réformé ce qui devait et pouvait objectivement l'être, avec un premier objectif de rationalisation, et avec une visée fortement décentralisatrice et responsabilisante, le pape doit encore s'attaquer au gros morceau de la réforme : la curie.
Le nombre de catholiques dans le monde a augmenté de près de 6% entre 2013 et 2018. [...]
Les catholiques représentent ainsi 18% de la population mondiale. Sur le continent américain, 63,7% des habitants sont recensés comme catholiques, contre près de 40% pour l'Europe.
Dans cette immense basilique, vide comme elle ne l'a jamais été, flottent pourtant les fantômes de nombre d'intrigues, petites et grandes, depuis tant de siècles. Tant il est vrai à Rome, que la foi, le pouvoir, l'argent, voire le sexe ont poli les marbres et les travertins qui la composent.
Nous sommes des ouvriers, non pas des contremaîtres, des serviteurs, non pas le messie. Nous sommes les prophètes d'un Avenir qui ne nous appartient pas
Doux pasteur et dur patron, grave et souriant, spontané et maîtrisé, casanier mais voyageur, amoureux de son Église et punitif envers elle, ni conservateur ni progressiste, apprécié par ceux qui n’aiment pas le pape et rebutant pour nombre de "papolâtres".
La réforme de la curie avance. À trop grands pas pour les adversaires, à trop petits pas pour les partisans.
Ce temps que nous vivons n'est pas seulement une époque de changements, mais un véritable changement d'époque.