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Critique de Eric76


Un lieu-dit. Un carrefour. A droite, une petite route de campagne qui se perd dans la brume, et au-delà, si l'on continue son chemin, l'hôtel « Légende » : la porte de « l'ailleurs » qui s'entrouvre, et le paysage soudainement avalé, remplacé par un autre…

Le monde qu'on y découvre est oppressant. Un monde propre, immaculé. Un ciel figé. Un silence qui va au-delà du mortel. Un monde sans couleurs, sans odeurs, et sans rondeurs : tout y est droit, net, carré, et d'un gris terne… Un monde tellement étouffant que l'on peine à y respirer ! D'ailleurs, ses habitants, propres, parfaits, pétrifiés, désincarnés, interchangeables, commutables, permutables, et jetables, ne respirent plus...
Le rêve pour l'apprenti dictateur et son homme nouveau. Remarquez ! Ce n'est pas dans ce monde qu'on se choperait le covid19… Pour eux, la Terre n'est d'ailleurs qu'un monde de légende absolument repoussant, bruyant, infernal, infecté et grouillant de virus…

Pour essayer de retrouver sa soeur Gabrielle, disparue corps et âme, Anne Collodi va entrer dans ce monde avec son iPod, ses baskets, son nez qui coule et ses idées toutes faîtes. Dans cette enquête périlleuse, elle sera aidée et soutenue par des hommes et des femmes des deux mondes, des marginaux, des fureteurs, des amputés du coeur.
Anne va y mettre un brin de tous les diables, et c'est très bien ainsi.

Quel beau roman. Vif, alerte, captivant… On découvre en même temps que les personnages cet environnement tellement angoissant… On aurait fait les mêmes erreurs qu'eux, on aurait eu les mêmes appréhensions…

Décidément ! la pureté et la perfection sont bien d'une tristesse sans nom…






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