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Critique de Lencreuse


Dominique a 15 ans. En fait, elle ne veut plus qu'on l'appelle Dominique, désormais ce sera Nathalie. Un changement de nom comme un changement de peau à l'heure où le corps se cherche, où la jeune fille se construit malgré la faille. Celle creusée il y a quelques mois par le départ de sa mère. Elle a quitté la maison dans son vison qu'elle aborait comme une seconde peau, emportant à peine quelques affaires et ne s'embarrassant pas d'adieux. Mais était-elle encore vraiment là? Elle les avait déjà quittés, mari et enfants, s'enfonçant "dans la lecture et les migraines", filant des journées entières à Paris, pour finalement un jour ne jamais revenir. En cherchant à comprendre cette mère, la narratrice met en lumière le conflit entre la vie sociale - celle attendue d'épouse, de mère, de femme au foyer - et les aspirations d'une femme qui veut être monde, participer à sa marche. Dans les années 70, la marche du monde, en tout cas celle de la France, se mêle à celle des femmes qui descendent dans les rues en revendiquant le droit de choisir leur maternité. A travers ce portrait de femme, agaçante parfois, contradictoire aussi, c'est celui de toute une génération que dresse Virginie Mouzat. La narration presque haletante nous plonge dans les interrogations d'une jeune fille qui tente de trouver sa place entre un frère que rien ne semble affecter et un père écrasé par le départ de sa femme et qui tente de composer. Un roman agréable à lire malgré quelques longueurs qui interroge sur les choix féminins et la difficulté d'être épouse, mère et femme.
Lien : http://lencreuse.over-blog.com
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