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Critique de paulallan380


Un livre traitant d'économie écrit par une auteure mineure. Celui-ci date de l'époque où je devais me contenter de ce que je trouvais en librairie de quartier. En souffrance depuis plus de dix ans sur mes étagères. Je me suis finalement lancé dans la corvée de le lire.

Par curiosité, j'ai consulté, en cours de lecture, le journal libéral en ligne « Contrepoints ». J'ai été surpris par les bonnes critiques sans réserves que j'ai pu y trouver. le fait, qu'exceptionnellement, un livre traitant du « développement » ne soit pas constitué exclusivement de l'habituelle propagande marxiste, ne justifie pas qu'on soit dithyrambique. Comment peut-on laisser passer des énormités telles que : « […] peu importe si le programme de développement de Dongo est d'ORIENTATION SOCIALISTE ou capitaliste. En revanche, ce qui est d'une importance capitale, c'est comment le Dongo finance son développement économique ». Dambisa Moyo ne sait pas que le socialisme a transformé des pays développés en pays sous-développés ?!

Néanmoins, la critique de l'aide consolidant in fine des dictatures cleptocratiques est bienvenue.
Comme l'écrit l'économiste français Pascal Salin : « L'argent public finit toujours dans les poches privées ».
On aurait aimé en savoir plus sur l'intérêt des « élites » occidentales à poursuivre la distribution d'une « aide » qu'elles savent inefficiente. Comme, par exemple, donner une occupation, parfois grassement rémunérée (avec l'argent des contribuables), aux nombreux employés des diverses organisations chargées du « développement ».
Le bagage intellectuel de l'auteure semble reposer essentiellement sur la lecture d'ouvrages de techniciens du « développement » et sur son expérience professionnelle de financière. Les parties ayant trait aux instruments de financement (son métier) sont d'ailleurs les seules enrichissantes. Les grands auteurs (Bastiat [très connu aux USA où vit Dambisa Moyo], Menger, Mises, Hayek, Rothbard…,) n'ont visiblement pas été lus. Seuls P. T. Bauer, économiste du « développement » et Hernando de Soto (économiste péruvien) sont cités. En conséquence, l'auteure passe complètement à côté du véritable raisonnement économique.*

Comme tous les ouvrages traitant ce sujet, l'analyse de l'auteure se situe principalement dans le cadre de la coopération internationale, sous l'égide de gouvernements ou d'organismes publics. Un seul chapitre en fin d'ouvrage traite du microcrédit permettant à la population locale d'investir dans de petites affaires. Curieusement aussi, la Chine, dont les méthodes sont de plus en plus contestées par les populations locales, est présentée comme le nouveau salut pour l'Afrique. L'auteure, prisonnière de sa vision étatiste et interventionniste, effleure à peine l'essentiel, c'est-à-dire LES VERTUS DE LA CONCURRENCE ET DES INITIATIVES PRIVEES à l'origine de la création des richesses.
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