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Critique de KRISS45


Témoignage, confession, mea culpa, analyse politique, "ce que j'ai voulu taire" rassemble tous ces concepts.
En livrant une analyse en profondeur de la société hongroise après la première guerre mondiale, Sandor Marai prend conscience des errements individuels et collectifs des politiciens et intellectuels qui ont conduit le pays à sympathiser avec le nazisme pour ensuite s'engouffrer dans le bolchévisme. Il en éprouve un extrême sentiment de culpabilité qu'il exprime dans ce récit de façon répétitive, obsessionnelle.
J'ai appris lors de cette lecture que ce petit pays à forte identité nationale a subi le joug de l'occupation turque pendant 150 ans, supporté 400 ans de domination Habsbourg, même si Elizabeth d'Autriche soutenait le désir d'indépendance des Hongrois.(le côté le moins guimauve de Sissi, souvenez-vous).
Il déclare :"je suis hongrois, parce que je suis né hongrois, que le hongrois est ma langue maternelle et que tous mes sentiments et mon sort individuel me lient au destin du peuple hongrois".
Impossible de ne pas rappeler les points communs avec Zweig : tous deux appartiennent à la grande bourgeoisie possédante d'Europe centrale, sont des intellectuels engagés, humanistes, bouleversés par les tragédies historiques de leur époque qu'il appellent "les mouvements tectoniques de l'Histoire", et choisissant leur mort au terme de leur exil.
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